Le Cycle de l'Epervier était d'une très grande qualité, avec un final tragique en apothéose. Plume aux vent, la suite, commet déjà le sacrilège de changer la lecture de la fin.
Postulat de base : Ariane a survécu. Non mais c'est quoi ce bordel ? Comment ça elle a survécu ? Mais c'est une catastrophe ! Comment foutre en l'air toute la tragédie longuement mise en place par l'Épervier ?
Enfin, les sirènes mercantiles ont sonné, une suite il doit y avoir, une suite il y aura.
Les personnages sont donc relancés, mais ils ont laissé leur essence et leur fougue dans cycle précédent. On voit bien qu'il a fallu aller tous les récupérer et les imbriquer dans cette nouvelle histoire, qui se positionne dans un contexte historique intéressant (la colonisation du Québec), mais qui aurait mérité ses propres personnages, et pas des personnages recyclés.
Le dessin reste d'excellente qualité, quoique moins fin qu'auparavant. Il y a de vrais efforts du détail, notamment dans les communautés indiennes.
Ça se lit, mais ça ne soutient guère la comparaison avec son illustre prédécesseur