... mais l'histoire est moins passionnante malheureusement.
L'intérêt est peut-être dans les trous que Manara tente de combler dans l'histoire du peintre. Les sous-intrigues de son invention, avec la troupe de baladins et la diligente Ipazia, sont les meilleurs moments de l'album. On retrouve une héroïne un peu farouche à la Manara, comme il sait si bien les mettre en scène.
Malheureusement, le traitement de l'intrigue est erratique. Chaque scène s'arrête à peine commencée. On le sent pressé par le temps. Il est louable de vouloir finir une histoire en moins de trois tomes, mais du coup, les événements s'enchaînent à une vitesse vertigineuse, les rendant parfois à la limite du compréhensible.
Jusqu'à la tragédie finale, expédiée dans un coin de page, qui nous laisse tout de même sur notre faim.
On aurait voulu qu'il se pose, parfois, et exploite un peu mieux certains de ces superbes décors, développe un peu plus les relations avec un ou deux personnages secondaires, et, peut-être, apporte un peu plus de polissonnerie à un récit finalement très sage.