La Grande Menace - Lefranc, tome 1 par Alligator
sept 2007:
C'est avec grande curiosité que j'ai compulsé cet album. J'avais essayé du Jacques Martin quand j'étais marmot et j'avais eu bien du mal avec ce mode de récit, plein de texte, touffu, dense dans les détails de chaque case. C'est par Alix , une série que ma copine adorait, que je l'avais abordé avec toutes ces difficultés de lecture.
Là j'ai donc voulu remettre le pain sur la planche... avec Lefranc. Curiosité également avec les thématiques encore un peu positivistes de l'après guerre.
Et je fus une nouvelle fois déçu. Toujours pour les mêmes raisons, je suppose. Sans doute que l'histoire en elle même ne s'accorde pas vraiment avec ce que je recherche dans une bédé. Le récit se transforme très vite en une représentation guerrière dans laquelle finalement, le héros Lefranc perd une large part. Et en fin de compte c'est à un manque flagrant d'imagination et d'originalité que Martin se laisse aller. Parce qu'à y regarder de près, la relation entre Lefranc et le petit scout ressemble un peu à celle de Tintin et Tchang et plus évident encore la tournure belliqueuse du récit semble particulièrement pompée sur Le secret de l'espadon de Jacobs... Alx Borg a tout d'un Olrik.
Le dessin totalement de l'école belge parait calqué sur celui de Jacobs ou d'Hergé. C'est flagrant. Mais pas désagréable. C'est la science du cadre et du montage de l'action qui fait défaut et rend la lecture parfois pénible. Beaucoup de textes, trop. Des cases beaucoup trop chargées. Tout cela produit une lecture par instants pénible.
Alors il est vrai que c'est la première aventure de Lefranc. Dans quelle mesure cette aventure est neuve pour Martin? Est-ce une de ces premières œuvres? Le bonhomme apprend-il encore son métier à ce stade?? Je n'en sais rien.
Adepte de cette fameuse école belge, je crois que je lui donnerai encore une chance. Plus tard.