Baisse de régime
Un album plutôt vite mené de la part de Uderzo et Goscinny. Sans être mauvais, on sent quand même un scénario qui ne fait que survoler les choses et dont l'humour est moindre. Pourtant, c'est cet...
Par
le 5 févr. 2015
10 j'aime
3
Ordralfabétix n'a pas reçu ses poissons de Lutèce (et il n'en pèche pas), or, pour la potion magique il faut du poisson frais. Astérix et Obélix vont donc partir en mer pour en pécher mais suite aux connaissances approximatives de Goscinny pour la navigation, ils se retrouvent chez les Indiens les plus stéréotypés du monde. Cependant, devant le manque de charisme des indigènes, des vikings viennent vite rechercher nos gaulois et après un petit passage par le nord de l'Europe, Astérix et Obélix reviennent en Gaule.
Je viens de résumer l'intégralité de cet album qui brille par sa simplicité. Si graphiquement c'est réussi et que, oui, on ne s'ennuie pas, le charisme n'est absolument pas présent.
Ainsi, les Indiens doivent apparaître comme les personnages les moins intéressants de l'ensemble de l’œuvre d'Astérix. Aucun relief, aucun intérêt et aucune culture en sommes. Les vikings, eux, ajoutent du corps au récit mais finalement n'apparaissent que trop peu. Enfin, il faut le dire, une partie du récit étant en plein mer, là encore on est pas dans le dynamisme le plus grandiose. L'album a quelques bonnes trouvailles humoristiques et les vikings apportent un vrai coup de nerf, malheureusement, l'ensemble repose trop sur la naïveté d'Obélix pour être réellement marrant.
Ce n'est certes pas le pire des albums, mais c'est véritablement un mauvais et surtout, pour Goscinny, c'est un échec.
En effet, Uderzo fait son travail et c'est le scénario qui pêche. Il échoue à convaincre de par son inexistence même. Où est l'action, où est l'aventure ? Pourquoi chaque case semble découler de la précédente non comme dans une aventure, mais comme le 3 découle du 2 qui découle du 1 ? Si on ne s'ennuie pas, on ne s'amuse pas pour autant.
Pourtant l'idée avait du potentiel, beaucoup même. On reverra ainsi les indiens dans le célèbre film d'animation (très réussi cette fois) et l'idée d'un ingrédient manquant à la potion magique se retrouvera dans l'Odyssée d'Astérix, 6 ans plus tard. Comme quoi, Uderzo avait bien compris que son ami René avait échoué, pour une fois.
Créée
le 16 août 2015
Critique lue 903 fois
5 j'aime
D'autres avis sur La Grande Traversée - Astérix, tome 22
Un album plutôt vite mené de la part de Uderzo et Goscinny. Sans être mauvais, on sent quand même un scénario qui ne fait que survoler les choses et dont l'humour est moindre. Pourtant, c'est cet...
Par
le 5 févr. 2015
10 j'aime
3
La grande traversée a toujours été pour moi le vilain petit canard des Astérix période Goscinny, une histoire à laquelle je n'ai jamais accroché et devant laquelle je n'avais jamais vraiment ri...
Par
le 20 févr. 2011
8 j'aime
1
J'avais complètement oublié la trame narrative de cet album. Je pensais que le coup des indiens, c'était seulement dans le dessin animé, tandis que les vikings c'était déjà passé. Quelle surprise ...
Par
le 5 févr. 2015
7 j'aime
22
Du même critique
Ce que je vais dire va surement sembler un peu bête, mais globalement je chie sur les critiques contemporaines professionnelles. Mon respect va aux avis des membres actifs du milieu du cinéma, ainsi...
Par
le 23 mai 2014
76 j'aime
13
Salué par la critique Black Book nous montre l'amour de Paul Verhoeven pour les scénarios longs sans longueur et les œuvres dotées d'image marquante. L'esthétisme ultra-soignée du film qui est...
Par
le 5 mars 2016
37 j'aime
9
Curieuse série que The Crown. Curieuse puisqu'elle se concentre sur la vie d'Elizabeth II, c'est-à-dire La Reine du XXe siècle, mais une reine sans pouvoir. The Crown est une série qui s'oppose à...
Par
le 24 avr. 2019
28 j'aime
2