Le précédent tome de Justice League nous a enfin offert une saga intéressante ! On peut dire ce que l’on veut, l’arrivée de Lex Luthor aura été bénéfique au titre. Mais malgré tout, le titre reste très moyen. Et alors que l’on dépasse la quarantaine d’épisodes avec ce neuvième tome, on se dit que le titre phare de DC Comics, le fer de lance des New52 n’a toujours rien offert aux lecteurs.
Avec un titre comme la Guerre de Darkseid, on est en droit d’espérer enfin la saga que tout le monde attend !
La bataille qui couvrait depuis des années a enfin commencé : Darkseid contre l’Anti-Monitor ! Poursuivi à travers toutes les dimensions par cette entité cosmique, le tyran d’Apokolips dresse ses troupes les plus acharnées afin de le protéger de ses assauts. C’est une fois de plus à la Ligue de Justice de protéger la Terre de ce malfaisant extraterrestre, mais leurs enveloppes humaines suffiront-elles à affronter des Néo-Dieux ?
(Contient les épisodes #40 à 44 et New52 Divergence FCBD Special Edition #1)
Après l’avoir découvert dans le titre Green Lantern (dont les tomes suivants commencent largement à se faire attendre dans ma bibliothèque !!), ce neuvième tome de Justice League démarre avec Metron, le Néo-Dieux. De façon très simplifiée, l’homme éternellement assis et à la connaissance plus grande qu’un puits sans fond, nous raconte les grandes crises que l’univers, le multivers a traversé. Une autre, hélas, se prépare ! Et celle-ci pourrait faire que la réalité ne s’en relève pas ! Il décide alors de convaincre l’Anti-Monitor de stopper sa quête de Darkseid.
L’Anti-Monitor ne veut plus être résumé au Destructeur, il veut redevenir Mobius ! Pour cela, la mystérieuse Graal est à ses côtés, et lui a même donné une solution : abattre son père, Darkseid !
La Guerre de Darkseid est donc un combat de titans entre Darkseid et l’Anti-Monitor ! On pourrait se demander ce que la Justice League vient faire là-dedans. Malgré leur puissance, ils ne boxent pas dans la même catégorie. Tout simplement parce que l’affrontement va se dérouler, bien entendu, sur notre bonne vieille planète Terre ! N’oublions pas, que tout cela est menée, dans l’ombre, par cette Graal, qui semble vouer une haine profonde envers Diana !
Mais pour l’instant, la Justice League, qui a vu le retour d’Hal Jordan, enquête sur la mort de Myrina Black. On pourrait se demander pourquoi la Ligue enquête sur une simple et banale histoire de meurtre. Tout simplement car un Tunnel Boom y est rattaché ! Mais l’enquête tourne court avec l’arrivée de Graal qui met une véritable déculotté à toute la Ligue ! Heureusement, cette fessée ne va pas durer longtemps grâce à l’arrivée de Metron, il téléporte toute la Justice League au Rocher d’Eternité. Là, nos héros vont réaliser la menace qui se trame devant eux, et surtout comprendre que pour pouvoir influer sur les événements, ils vont, sans doute, devoir aller au-delà de leur enveloppe humaine…
Geoff Johns semble enfin comprendre, qu’à défaut de bonnes intrigues, les lecteurs et fans de Justice League attendent quelque chose d’au moins énorme et bien foutu. Une bonne grosse saga cosmique et mainstream qui nous en mette plein la vue, avec ce qu’il faut de rebondissements et de combats dantesques. C’est exactement ce qui nous est présenté ici avec la Guerre de Darkseid. Des combats épiques, des révélations inattendues, une ennemie implacable et charismatique et une Ligue qui semble totalement dépassée et qui doit prendre des décisions improbables !
Graphiquement, Jason Fabok, ce n’est pas ma tasse de thé, mais il faut reconnaître qu’il est l’artiste de la situation. Ses personnages dégagent une puissance et un charisme qui imposent le respect et nous en mettent pleine la vue. Darkseid et l’Anti-Monitor sont des monstres de puissance ! Mais la palme revient à sa Wonder Woman, quel régal, quel ravissement pour les yeux. Une puissance, une force immense se dégagent d’elle, couplées à une beauté sans pareil. C’est bien simple, on ne voit qu’elle ! Cela tombe bien, elle devient petit-à-petit le personnage central de cette Justice League !
Bref, ce fut long, mais il semblerait que nous tenions enfin la saga tant attendue sur Justice League. Mainstream à souhait, c’est un peu ce que l’on attend sur ce genre de titre, mais un mainstream qui tient en haleine, un mainstream bien foutu, un mainstream qu’on a envie de poursuivre aussitôt le livre refermé.