Ce troisième tome des trois disciples de Nostradamus s'éparpille un petit peu.
Après un flash-back de quelques pages sur les origines douloureuses d'Arthus, l'intrigue se divise en trois parties bien distinctes dans l'espace et le temps :
- Arthus et César, le fils de Nostradamus, voyagent jusqu'au Vaucluse pour enquêter sur une mystérieuse pluie de sang tombée sur un village peuplé de femmes bien peu accueillantes.
- Angulus et Angélique sont à Paris pour interroger un peintre célèbre sur la disparition énigmatique d'une jeune fille qui s'avère prisonnière d'un tableau du maître (c'est la fameuse jeune captive du titre)
- enfin, en parallèle nous assistons la rencontre du jeune Nostradamus avec un Léonard de Vinci au seuil de la mort qui lui ouvre les portes de son atelier et le conseille sur son avenir.
Les trois branches de l'histoire avancent donc très peu, ce qui est légèrement frustrant. Surtout qu'on aimerait vraiment en savoir plus sur l'entrevue de Nostradamus avec Vinci, et que les deux enquêtes menées de front finissent forcément sur un cliffhanger !
Mais les dessins effacent en partie cette déception et restent tout bonnement magnifiques, nous avons même droit à deux doubles pages saisissantes (le bûcher et le tableau) ! Et si les tomes précédents nous avaient habitués au plaisir évident que semble prendre ce sacré sadique de Juan Luis Landa à dessiner la misère, les visages ravagés par la peste ou autre maladies toutes aussi joyeuses, à surcharger ses cases de rats, d'aigles ou de figurants vomissant à qui mieux mieux, on le découvre aussi très à l'aise dans l’exécution de dessins plus colorés, toujours aussi baroques et barrés, quand Angélique rentre littéralement dans un tableau de maître ! Le temps de découvrir un monde fantaisiste et délirant et de nouveaux personnages féminins prometteurs dont j'espère qu'on en apprendra plus par la suite !
Cet album ouvre donc un nouveau cycle qui annonce un prochain tome palpitant !