J'ai déjà avoué mon faible pour les reboot que font Glénat sur l'univers Disney. Le principe est simple, tu demandes à des gueules connues chez Glénat (et dans d'autres cantines hein faut pas déconner), de créer une petite histoire autour d'un personnage (pour le moment j'ai eu l'occasion de voir Minnie, Mickey, Dingo et Donald) classique de Disney en s'inspirant des premiers courts métrages diffusés (des Merry Melodies ou des courts qui font partie intégrante de l'histoire de Mickey et de son évolution).
De tous ceux que j'ai lu jusqu'à présent, j'avais eu un gros coup de coeur pour le Café Zombo de Loisel qui avait pris parti de nous raconter une histoire de Mickey vu sous un angle plus ... populaire dirons nous, Steinbeckien quasiment. Il situe cette histoire en pleine Grande dépression, et décide de rendre hommage au grand Floyd Gottfredson qui dessina des petits mickeys dans les années 30 (un vrai régal quand tu tombes sur un des strips minou).
Voilà pour situer le contexte, la série, les auteurs etc.
Ici on parle de Tebo. Je connais ce mec surtout à travers une série BD destinée aux gosses qui me poile de par son humour complètement lourdingue, entre Eric et Ramzy et les Robins des Bois mais sans la vulgarité autour. Cette série, c'est Captain Biceps. J'ai jamais rencontré quelqu'un m'ayant dit qu'il était fan de cette série. Moi je sais qu'à chaque fois qu'un tome sort je me rue dessus. J'aime l'humour de Tebo, sa façon de se foutre de la gueule en balançant des petites crottes de nez et faire des croches pattes, puis se tirer en loosedé pour pas se faire casser la gueule.
Alors forcément La Jeunesse de Mickey obligé j'suis client. Déjà parce que Tebo pose un background : raconter quelques épisodes de l'Histoire des Etats-Unis, de la conquête de l'Ouest à la conquête de l'Espace en gros à travers un Mickey un peu sénile, vantard, mythomane, sacré conteur, farceur histoire d'impressionner son petit fils du futur Norbert.
Ensuite parce que comme dans Captain Biceps il se fout de la gueule de l'univers qu'il décrit mais toujours avec beaucoup de tendresse. Comme si on avait demandé à un gosse de 8 ans de nous raconter ses vacances un peu. On adhère ou pas mais là je me suis régalé.
À l'instar de certains illustrateurs et scénaristes dans la même collection qui nous ont pondu des trucs hyper lourd, s'attachant plus à l'illustration ou à l'hommage qu'à la conquête d'un nouveau public et d'une satisfaction des anciens (coquin de sort j'commence à m'faire vieux) Tebo s'en sort toujours avec cette légèreté dans son style assez minimaliste, des strips d'une page qu'on aimerait découvrir sous forme de folioscopes tellement c'est bon et rythmé. Et il se paye malgré tout le luxe de nous offrir des planches vraiment cool sur deux pages dans son style à lui, histoire de prouver que c'est pas le dernier des branleurs non plus.
J'm'ai régalé pour vrai. Cette collection est tellement inégale que ça fait un bien fou de tomber sur celle-ci. À toi d'voir :)