Pourquoi diable une BD sur le Louvre et ses œuvres d'art a-t-elle été traitée avec aussi peu de minutie ?
L'intention est belle : raconter lasauvegarde des œuvres du Louvre avant l'arrivée des nazis.
Ainsi en quelques semaines, près de 15 000 caisses remplies de tableaux, sculptures ou encore meubles transiteront des musées français (dont celui du Louvre) vers le château de Chambord.
Hélas le traitement n'est pas au rendez-vous :
- alors que l'on parle des chefs d'oeuvre de la peinture (dont la Joconde), les dessins proposés manquent singulièrement de justesse de trait et de véracité (qui aurait pu nous donner le moyen de découvrir de formidables émotions), que ce soit pour les personnages, les objets ou les décors ;
- la narration est catastrophique : l'enchainement des cases manque de continuité voire de savoir-faire... Pire le scénario part dans tous les sens : les personnages sont fades et les histoires dans l'histoire ne ressemblent au final qu'à une accumulation d'anecdotes sans intérêt ni logique narrative.
Bref le duo nous propose un 1er tome du Héros du Louvre qui rate son sujet :
- Elie Chouraqui semble ne pas avoir saisi le travail minutieux de scénariste que nécessite la confection d'une bande dessinée ;
- Letizia Depedri ne se sert pas de la créativité dont elle est capable par ailleurs (cf. blog de la dessinatrice).
Pas certain que le prochain tome puisse récupérer le train de l'histoire qui semble bien mal embranché.