Plouf...

Après un tome 1 qui m’avait assez plu, je dois dire que l’essai n’est pas forcément transformé.
Piqure de rappel. Prometheus s’en prend quasiment à toutes les villes des USA et frappe les super-héros avec une rare violence. Les pères Green, Lantern et Arrow, décide de répondre à ses actes violents par la violence également.
L’idée de base est bonne, car il est vrai que la JLA fait par moment un peu sainte ni touche. Et un peu de dépassement de la ligne jaune se comprendrait largement, et j’attendais ça avec impatience en achetant cette saga.
Tout cela est présent, et j’ai pris mon pied de ce côté, Prometheus n’y va pas avec le dos de la cuillère, pauvre Red Arrow, et Green Arrow non plus.
D’ailleurs pour la première fois j’éprouve de la sympathie pour ce personnage, à cause de l’empathie que l’on ressent pour lui. Son fils qui perd son bras et le décès de sa petite fille. Ce qui fait qu’on ne peut qu’honteusement, et sans l’admettre, comprendre son choix à la fin. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Et même si cela est choquant et non avouable, la plupart d’entre nous auraient fait le même choix, plutôt que de tendre l’autre joue comme c’est souvent le cas avec la JLA.
Mais alors où est le problème ? Et bien cela va trop vite. On passe souvent d’une situation à une autre. La fin arrive trop vite. Des personnages (beaucoup trop nombreux) arrivent et disparaissent comme ça d’un coup.
Les dessins également. Dans le premier tome nous avions de superbes planches de Mauro Cascioli et là juste un chapitre ! Avec d’ailleurs une vision de Kory et Donna Troy en maillot de bain à tomber ! Mais après cela devient inégal, huit dessinateurs se suivent ! C’est trop, et la qualité du récit en pâti.
Autre point décevant, c’est que l’idée de base est bonne mais le méchant sort de je ne sais où. Et c’est mal traité. J’aimerais un bon récit d’un super-héros qui finit par en avoir marre de toujours se faire taper dessus par les mêmes ennemis, ennemis qui ne se refusent aucune horreur et finisse par se faire vengeance lui-même, mais de façon subtile un peu comme dans le film Contre-enquête avec Jean Dujardin, lorsqu’il perd sa fille à cause d’un violeur. Il se fait justice lui-même sans que l’on rentre dans le trash (un peu comme dans ce tome, il l’avouer également). Ce n’est pas moral certes, mais cela colle plus à la réalité de ce que les gens peuvent ressentir.
Bref l’idée de base m’a beaucoup intéressé, c’est un thème que j’affectionne mais c’est mal construit, mal amené, mal géré, mal fini et mal dessiné.