Après avoir explosé le "compteur à zombies" lors des deux derniers tomes, les auteurs reviennent à une dimension humaine (si on peut dire) en centrant le récit de ce 29è tome sur quelques personnages. On a Maggie coincée dans sa soif de revanche. Carl veut faire sa vie et hésite entre deux prétendantes, sans se rendre compte des effets produits. Jesus et son compagnon font leur coming-out, tout comme deux des amazones qui partent avec Michonne et Eugene vers la communauté en Ohio avec laquelle ils ont eu des contact radio. Rick se retrouve mis en position de faiblesse d'une part suite à la mort d'Andréa, et vu son attitude face à Negan et le meurtre qu'il a commis sur une cheffe qui contestait son autorité. Le groupe Michonne trouve une rescapée assez zarbi en traversant Pittsburg, c'est à mon avis le seul fait nouveau intéressant de tout le recueil. Ouf ! Donc, épisode de transition selon l'expression consacrée. Mais un sacré air de déjà-vu aussi. On retrouve un Rick qui alterne les décisions incohérentes. Se contredit. N'avoue pas ses doutes. Joue au Castro De bas étage en imposant et en menaçant. Cette inaptitude à la démocratie et cet entêtement à jouer au dictateur "éclairé" m'énerve et me sidère. Je l'ai déjà dit dans d'autres critiques. Et quand il envoie quelques membres de la communauté dans la gueule du loup sans prendre la moindre précaution, il commet une erreur, grave et assez incompréhensible de sa part. Même l'épisode des chuchoteurs éliminés par Jesus ne ravive pas une maigre flamme... Les chuchoteurs, cela fait déjà réchauffé. Bref, les auteurs tissent les épisodes suivants, c'est normal. Mais ils nous resservent les mêmes plats que précédemment. Et vu qu'il n'y a plus tant de zombies, il faut bien que l'homme redevienne un loup pour l'homme...