Retour aux sources de la saga, histoire de réviser un peu, car je lis religieusement chaque nouveau tome qui sort juste avant Noël (les petits malins), ainsi que les spin-offs qui commencent à être légion, mais il m'arrive parfois de perdre le fil et de ne plus savoir comment on en est arrivé là. Il était donc temps de potasser l'affaire un peu plus sérieusement. Ce 1er tome se compose de deux histoires courtes, publiées séparément à l'origine, qui donnent le ton pour la suite. Dans la 1ère, on rencontre un Thorgal juvénile en assez mauvaise posture et aux prises avec son pénible beau-père. Tout est déjà en place : l'idylle avec Aaricia, la meute Viking affublée de tresses arrogantes, les banquets, les magiciennes, les trahisons, les malédictions, les conflits moraux, la mer déchaînée et les apparitions de drakkars fantomatiques. Il y avait de quoi faire, effectivement, les auteurs ne s'y sont pas trompés. Le dessin est déjà très assuré, mais les couleurs font mal aux gencives et Rosinski ne reculait pas devant les effets tape-à-l’œil, qu'il abandonne fort heureusement dès la 2ème histoire (genre des surimpressions qui brouillent l'image, par exemple). Alors, c"est loin d'être parfait, mais ça a le charme des prémisses d'une histoire d'amour qui va durer des décennies.