Tantine, ma chère tantine ...
4ème tome des Incontournables Spider-man et brusque retour dans le passé après la fin des années 80 qui était au menu depuis le début. Alors, soyons claire, je ne suis pas réfractaire au rétro, mais enfaite, j'ai beaucoup de mal avec tout ce qui a eu lieu avant 1970 dans la BD américaine. Et manque de chance, ce tome de Spider-man contient en plus deux éléments majeurs chez Spider-man, mais que je déteste : Green Goblin et Aunt May. Je sais que ça peut paraître bizarre pour un fan de dire ça, mais je n'ai quasiment jamais aimé Osborn, enfaite je l'ai toujours trouvé mal traité. Et tante May m'a toujours agacé a toujours geindre, pleurer sur Parker et à manquer de mourir pour X ou Y raisons (alors que finalement, ça sera un tueur de la mafia qui l'abattra ... Comme quoi).
Bon, je vais pas m'étendre sur tante May (ça serait franchement dégueulasse vu son âge), mais globalement j'ai dû attendre les années 90 pour enfin apprécier ce personnage (c'est vous dire le nombre d'histoire où je dit "putain, elle est encore là").
Ce tome contient les numéros 39, 40 et 50 d'Amazing Spiderman et le second numéros de Spectacular Spider-man. Autant dire qu'en plus du Bouffon Vert on aura le droit à du lourd avec la première apparition du Caïd dans le #50. On a donc que des numéros de 1966 à 1968. Rétro, quand tu nous tiens ! Petite erreur d'édition, le #50 d'Amazing se déroule avant le #2 de Spectacular, or c'est entre ces deux numéros que Gwen et Peter vont se mettre à sortir ensemble. Donc ça peut sembler incohérent au lecteur peu attentif. Petite erreur peu importante.
Bon pourquoi ais-je mis une si petite note ? Parce que ce tome commence une partie horriblement énervante de Spider-man qui durera jusqu'en 1973, le délire cartoon du Green Goblin. Entendons nous, je ne parle pas d'un côté délirant à la Joker, non non, je parle du gros soucis qu'aura Osborn à cette époque : perte de mémoire, avec des retours de mémoire passagers. Et je suis forcé de trouver ça un peu ridicule à chaque fois. Je sais, je sais, c'est cliché et ça n'arrive qu'une fois dans ce tome, mais bon, j'ai jamais été fan de cela.
Globalement, pour résumer, je suis très peu fan de l'histoire. Autant Spectacular #2 est franchement sympa, autant l'histoire d'Amazing est plutôt moyenne, pour pas dire mauvaise. Et pourtant, nous sommes censé assister à un tournant dans l'histoire du tisseur et ça je ne le sens pas.
Autre défaut à mon goût, Romita Sr. Je ne sais pas si c'est fait exprès ou pas, mais le côté statique de ces personnages se sent encore plus ici. Vraiment j'ai trouvé ça criant comment certains persos paraissaient plats en pleine action. Alors que je suis plutôt fan de son style d'habitude, là j'ai eu du mal.
Les personnages oscillent les bons et mauvais côtés de l'histoire. Si le Bouffon Vert est loin d'être celui que l'on connaît aujourd'hui (il fait tout par orgueil, n'est pas aussi manipulateur, calme et réfléchis qu'aujourd'hui), cela entraine un gros manque de charisme de mon point de vue. Tante May est aussi bien lourde je trouve vu qu'on en parle grave. Heureusement, Gwen Stacy et Mary-Jane qui sont également présentes, ajoutent du peps. On notera d'ailleurs que si la garde-robe d'Harry Osborn sent bon les années 60, celle de Gwen n'a pas pris une ride.
Je trouve d'ailleurs que Romita gère particulièrement bien les phases entre étudiants.
Enfaite, le défaut de ce tome c'est que j'ai préféré les histoires d'amis et d'amour au combat. J'ai trouvé que c'était plus soigné dans le fond comme dans la forme.
Malheureusement ce n'est pas à moi de décidé et oui cette histoire reste majeure ... Pourquoi me direz-vous ? On arrive à la fin de ma review et je ne l'ai toujours pas dit en effet. C'est tout simplement la découverte de l'identité de Spider-man par le Bouffon Vert ... Et c'est malheureusement tout sauf épique ...
Une grande histoire, mais pas un grand traitement.
