Aquaman impose le respect et déborde de charisme!
S’il y a bien une véritable réussite avec les New52, c’est Aquaman. Le héros trop souvent moqué et rabaissé dans le passé, a su grâce à ce relaunch général de DC Comics devenir un héros emblématique, charismatique et passionnant. Et les retours sont plutôt unanimes. Et tout cela, Arthur le doit à Geoff Johns ! L’auteur a su insuffler un vent nouveau autour du héros, en nous proposant des histoires de qualités, un univers immersif (tome 1 : Peur Abyssale) et des personnages intéressants pour ne pas dire passionnants (tome 2 : L’Autre Ligue). Bien aidé aussi par les dessins d’Ivan Reis. Cependant, il restait un aspect non abordé jusqu’à maintenant et qui attisait notre curiosité, à nous lecteurs : des informations sur le passé d’Atlantide ! Et bien, vous n’avez plus à attendre bien longtemps !
À peine remis de la bataille du Trône d’Atlantide, Aquaman doit mettre en suspens sa participation à la Ligue de Justice, ainsi que sa place au sein de l’humanité. Lorsqu’un ancien Roi Atlante se réveille, Arthur comprendra alors le véritable poids de sa destinée… (Contenu : Aquaman #17-19, 21-25, Aquaman 23.2)
Aquaman a donc repris sa place sur le trône d’Atlantide suite aux événements tragiques s’étant produits dans le tome #3 de la série Justice League. Le souci c’est que le pauvre Arthur se trouve dans une bien mauvaise situation. Les humains détestent les Atlantes à cause des agissements d’Orm et comprennent difficilement la décision d’Aquaman de retourner auprès d’eux. D’un autre côté les Atlantes ne lui font confiance. S’ils ont bien reconnu sa légitimité au trône, ils ne lui ont cependant pas accordé sa confiance, qui reste acquise à Orm, leur véritable souverain ! Dénigré dans son dos, et chacune de ses décisions étant discutées. Rajoutons à cela, la charmante Mera qui ne se trouve plus à ses côtés ! Forcément, n’étant pas la bienvenue à Atlantis, elle décide de rester sur la terre ferme.
C’est dans ce climat assez difficile et compliqué que démarre notre troisième tome d’Aquaman. On retrouve notre Arthur bien esseulé, loin des terres et de sa douce Mera, au milieu d’Atlantes le regardant de travers et pestant de le voir sur le trône. Mais il ne se laisse pas aller et tient à être un bon roi et à agir de la sorte. Et alors qu’il se bat contre des braconniers marins, il découvre que des armes de destruction atlantes sont vendues au plus offrant par un vieil ennemi : le Charognard !
Pendant ce temps, et alors que certains Atlantes ont décidés de se rendre sur la terre ferme pour aller délivrer Orm, Mera se retrouve aux côtés de ses compatriotes de Xebel face à un ancien roi de l’Atlantide, que tous pensaient mort depuis bien longtemps…
L’arrivée de cet ennemi implacable va mettre à mal notre Aquaman, et nous allons avoir le droit à un bond de plusieurs mois suite à son premier affrontement avec le roi mort ! Ce sera également l’occasion pour Vulko de montrer de nouveau à Aquaman qu’il est un conseiller vil, manipulateur et menteur ! Ce sera surtout l’opportunité pour Geoff Johns de nous raconter un pan du passé de l’Atlantide, sur ce que sont les Sept Mers, mais surtout de nous prendre tous de court avec ses révélations sur l’ascendance qui s’avère dramatique d’Arthur !
Si Aquaman était un personnage passionnant avec ses deux premiers tomes, Geoff Johns lui procure, avec ce troisième volume, un passé riche, intelligent et captivant, et commence à mettre en place une sorte de « mythologie » atlante qui s’annonce absolument jouissive pour la suite ! L’auteur ne cesse de donner de l’ampleur et surtout de la profondeur à ce personnage. Geoff Johns fait mouche à chaque fois. Chaque pierre qu’il rajoute à l’édifice atlante est une réussite. On y prend goût immédiatement.
Fait important du volume, c’est l’arrivée de Paul Pelletier au dessin. (Déjà vu dans Justice League tome #3). Et malgré mes doutes à l’annonce de son remplacement d’Ivan Reis, force est de constater qu’il effectue un travail absolument sublime, un véritable ravissement pour les yeux. Associé avec Rod Reis à la couleur, ses plongée sous l’eau sont un voyage qui marque ! Des décors majestueux ! Que ce soit cette Atlantide absolument sublime immergée au fond de l’océan, les épaves au fin fond du Triangle des Bermudes ou tout simplement lorsque les personnages sont au milieu de l’eau. Et si les décors sont une véritable invitation au voyage, la faune est de la même qualité. Que ce soient les poissons ou les créatures plus exotiques comme l’énorme Topo.
Les traits de l’artiste se sont affinés sur les personnages, qui font moins bourrus que ce que l’on a pu voir de la part de l’artiste sur d’autres séries. Surtout au niveau des nez. C’est un véritable plaisir de voir tous ces personnages se mouvoir sous l’eau. Expressifs et tous ayant le droit à un véritable travail de fond de la part de Pelletier, de telle sorte qu’on les reconnait au premier coup d’œil. Arthur est toujours aussi charismatique, emblématique, Mera toujours aussi représentative de l’expression d’une main de fer dans un gant de velours. Une beauté incendiaire au milieu de l’eau, qu’il vaut mieux éviter d’ennuyer…
Notons la présence d’un épisode du Villain’s Month, sur Orm et qui a le triste mérite de me faire détester le personnage. Si sa décision finale est louable, ses agissements m’ont vraiment déplus.
Bref, les tomes passent et la série ne cessent de devenir meilleure, de devenir de plus en plus passionnante, de plus en plus riches. Arthur prend de la profondeur, devient un roi et montre qu’il ne faut pas le prendre à la légère et sa femme non plus ! La cliff final nous fait saliver avec la promesse de nouvelles révélations sur l’Atlantide et les Sept Mers, ainsi qu’un affrontement qui risque de se rappeler tristement au passé de violence du royaume sous-marin !
