Filon devenu hyper rentable depuis le Vice-Versa de Pixar, la gestion des émotions pullule de partout !
Après la déferlante de surproductions niveau albums et documentaires jeunesse, la voici plantant son drapeau dans le 9e art ; la bande dessinée !
Et franchement…
Franchement je m’attendais pas à prendre un certain pied une fois les aigreurs passées dûes à un daronisme certain. Une fois le j’ai-tout-vu-j’ai-tout-chié mis de côté, cette série destinée aux ados et jeunes adultes apporte une bonne dose de fraîcheur, exploitée avec intelligence (j’ai pas vraiment rigolé aux tentatives humoristiques mais certains passages m’ont quand même fait sourire).
Elle est une jeune fille qui possède de multiples personnalités qu’elle enferme à l’intérieur d’elle-même mais qui ne demandent qu’à s’échapper. Ces petites malignes en profitent surtout quand Elle est victime de stress ou de frustration liées à son entourage proche.
Le style graphique d’Aveline Stokart est fluide, léger, elle arrive à retranscrire les émotions avec finesse et son coup de crayon anime vraiment ses personnages. On peut aisément les imaginer évoluer entre chaque cases sans avoir besoin de nos yeux aguerris pour continuer à vivre, et ça, c’est un truc que je trouve super chouette.
Côté scénario Kid Toussaint a bien su se démarquer ; les ami.es d’Elle prennent parfois l’ascendant sur le personnage principal, créant ainsi de minis arcs narratifs qu’on aura plaisir à voir exploiter dans la suite des tomes (j’espère????).
C’est frais certes, mais Elle peut aussi surprendre par ses instants sombres, acceptant ainsi chacun comme un tout et non dans en créant une dictature du bonheur gerbante et répétitive.
Je débarque bien après la bataille je sais, mais pour les innocent.es qui comme moi seraient passé.es à côté de ce petit bonbec graphique chaleureux et réconfortant, ça serait pas criminel de s’envoyer un rattrapage en bonne et due forme !
Go go go !