L'arc The Court of Owls débute avec une atmosphère de mystère et de tension alors que Batman découvre des signes inquiétants d'une société secrète ancienne et puissante, la Cour des Hiboux, qui semble manipuler Gotham depuis l'ombre. L'histoire commence par une série de meurtres inexpliqués et de symboles énigmatiques, conduisant Batman à enquêter sur une conspiration profondément enracinée dans l'histoire de la ville. Alors qu'il plonge dans les archives de Gotham, il découvre que cette organisation mystérieuse, qu'il croyait être un mythe, exerce une influence néfaste sur chaque aspect de sa ville, forçant le Chevalier Noir à remettre en question tout ce qu'il croyait savoir sur son propre domaine.
Voilà ce que nous pouvons retrouver dans Batman : La cour des hiboux (Tome 1) comprenant les issues Batman #1-7 et paru en juin 2012 chez Urban Comics.
Ici, dans Batman : La nuit des hiboux (Tome 2), nous allons retrouver la suite et la fin de l’arc The Court of Owls. Le tome contenant les issues #8-12 et le Batman : Annual #1 sort en avril 2013 chez Urban Comics.
Les issues Batman #8-11 marquent donc la fin de l’arc The Court of Owls. Batman découvre une révélation déstabilisante : la Cour des Hiboux a utilisé un assassin surnommé Talons pour traquer et éliminer ses ennemis, et l'un de ces Talons est en réalité Lincoln March, un prétendant à la mairie de Gotham qui se révèle être un frère secret de Bruce Wayne, prétendument né de la même lignée Wayne. Cette révélation bouleverse Bruce en exposant une couche cachée de son passé familial et en jetant une ombre sur ses origines. March, se présentant comme un héritier légitime, revendique une part du pouvoir et des ressources de la famille Wayne, mettant Batman face à la trahison et à l'illusion qui ont marqué son histoire personnelle. Cette conclusion non seulement intensifie la lutte intérieure de Batman mais redéfinit également ses relations avec Gotham et les secrets enfouis dans son propre passé.
Le scénariste Scott Snyder et le dessinateur Greg Capullo livrent, encore une fois, un récit parfaitement maîtrisé et parfaitement dessiné.
Cependant, durant les issues Batman #8-11, il y a aussi des mini-séries scénarisé par James Tynion IV et dessiné par Rafael Albuquerque se déroulant en parallèle de l’arc The Court of Owls. Si les histoires sont prenantes, les dessins sont ignobles. Les dessins de Rafael Albuquerque dans ces numéros essayent d’être stylisé et graphique, contrastant avec le réalisme détaillé de Greg Capullo. Je déteste les changements de style au sein d'un même arc narratif, ça me perturbe et ça ruine la cohérence du récit.
Quant au Batman : Annual #1, il se déroule après les événements de The Court of Owls. Scott Snyder et James Tynion IV vont se concentrer sur Mr. Freeze et explorer son passé de manière plus approfondie. L'histoire révèle les aspects tragiques de la vie de Victor Fries, mettant en lumière son obsession pour sauver sa femme Nora, et comment ses motivations personnelles ont conduit à ses actes criminels. Il est moins un simple vilain et plus un homme consumé par son amour pour sa femme et sa quête désespérée pour la sauver. Les dessins de Jason Fabok dans cet Annual sont particulièrement remarquables pour leur détail et leur atmosphère. Fabok capture à la fois la froideur de Freeze et la chaleur des moments émotionnels, contribuant à l'intensité et à l'impact visuel du récit.
L’issue #12 est vraiment anecdotique et n’apporte pas grand chose.
En conclusion, ce tome est en dessous du premier a cause des récits parallèles de James Tynion IV et Rafael Albuquerque. Ça nuit a la fluidité et a l’homogénéité du récit. Heureusement l’Annual est très bienvenu et faut-il rappeler que l’arc The Court of Owls est une véritable pépite.
The Court of Owls est un chef-d'œuvre qui redéfinit Batman en plongeant le héros dans un mystère profond et personnel, révélant une nouvelle et sinistre couche de Gotham qu'il croyait connaître. Ce récit a non seulement réinventé l'univers de Batman pour une nouvelle génération avec The New 52, mais il a aussi réaffirmé la complexité du personnage en le confrontant à une menace qui met en doute sa perception de sa ville et de son propre rôle. Grâce à l'écriture brillante de Scott Snyder et aux illustrations captivantes de Greg Capullo, The Court of Owls est devenu une pierre angulaire moderne de la mythologie de Batman, consolidant son statut d'icône intemporelle tout en ouvrant de nouvelles voies narratives.