La Page blanche par Tanja
l n’est pas toujours facile pour deux dessinateurs de travailler ensemble sur une même BD. C’est un exercice de style très alléchant et qui m’a poussé à acheter le résultat de cette collaboration le jour de sa sortie.
Boulet et Pénélope Bagieu, sont deux jeunes dessinateurs qui sont connus pour leurs BD certes, mais aussi pour leurs blogs. Cette nouvelle génération de dessinateurs est autant connue pour ses œuvres papiers que pour leurs délires parfois autobiographique sur la blogosphère. De fait on est très attaché à eux, plus sans doute si ils n’étaient que des noms sur une couverture.
Pour cet album à quatre mains, Boulet c’est donc occupé du scénario et Pénélope des dessins et de la couleur. Les deux univers s’imbriquent parfaitement. Les dessins simples, parfois naïf de Pénélope servent à merveille le récit de Boulet. Les clins d’œil sont au rendez-vous un peu partout, et on peut même y voir les auteurs en guest dans certaines cases. Quant à la partie de l’histoire se passant dans la libraire ça sent le vécu
Seule ombre au tableau et pas des moindre : la fin. La page blanche se lit très vite, on est pris par l’histoire et on a envie de connaître la fin pour savoir qui est cette jeune fille et pourquoi elle a perdue la mémoire. Hélas la fin n’est pas à la hauteur de nos attentes. En à peine cinq pages l’affaire et bouclée et tout va bien dans le meilleur des mondes. C’est trop rapide, alors que 5 pages avant elle était en pleine dépression sans qu’on sache trop pourquoi tout va mieux et elle reprend une vie normale. J’ai trouvé ça vraiment léger, la fin aurait mérité d’être plus finement développée.
Malgré ce final décevant, le reste de la BD est vraiment excellente et mérite un achat compulsif !