Sec. Rigolo. Naïf. The Wall. Plage.

[ mais comme cinq mots clés ça ne me suffit pas je vais quand même faire des tartinettes ]

On la rencontre sur un banc alors qu’elle revient à elle. Un peu comme quand on se retrouve dans une pièce, que l’on pensait à autre chose et que l’on se dit « qu’est-ce que je venais faire ici, déjà ? ». A part qu’elle ne sait plus non plus qui elle est. Elle a un sac avec elle, des papiers. Elle s’appelle Eloïse. Nous allons suivre sa quête d’elle-même.

L’histoire est sympathique. Pas exceptionnelle, pas brillante d’intelligence. La fin laisse un arrière-goût de « ah bon ? C’est fini ? Bon, ok. Je ferme le livre alors. T’es sûr ? Nan parce que… » Peut-être que c’est ça, en fait, la « page blanche ». La page qu’on nous laisse pour construire notre fin. J’aime bien les fins ouvertes mais là c’est un peu bizarre. Sec.
C’est dommage parce que jusque là j’étais dedans. J’ai bien aimé ces petites situations de la vie de tous les jours un peu chamboulées. Comment on rentre chez soi quand on ne sait plus son code, comment on va au boulot quand on ne sait plus où l’on travaille, comment on gère les autres quand on ne connaît pas notre passé avec eux ?
Je me prenais à cette quête d’identité, m’amusais à voir une jeune femme somme toute assez banale s’imaginer les scénarios les plus improbables pour expliquer la situation dans laquelle elle se retrouve. Attendais ces envolées plutôt bien fichues. Les premières nous embarquent complètement. Après, on sait que ce n’est pas vrai mais ça reste rigolo.

J’ai aimé les couleurs. Que ce soit de nuit ou lorsqu’elle s’embarque dans ses délires, j'ai aimé l'utilisation de différentes nuances d’un même ton. Dans la « vraie » vie, je trouve les couleurs assez équilibrées. Pas trop criardes ou juste ce qu’il faut. Qui vont bien avec le dessin un peu naïf, en fait. Je me suis rarement dit en lisant une BD « tiens, j’aime bien les couleurs. ». Peut être même jamais. Ben là, si.
Pourtant le côté naïf du dessin, c'était presque un peu trop. Ces grands yeux tout ronds, ces mimiques façon livres pour enfants. Mais certaines scènes m’ont transportée. Son mur sur elle-même m’a fait penser à celui de Charlie Crews – Life, la scène de l’étalage d’objets à celle de Pink – The Wall.

Un bon petit moment. Pas exceptionnel, pas inoubliable mais divertissant. Une lecture de plage, par exemple. Dommage que je ne sois pas encore en vacances et que ma plage ait été un plan de travail vert et usé.
Nomenale
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le 11 juil. 2013

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Nomenale

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