La Page blanche par Peggy_Sue
Amatrice des bd de Pénélope Bagieu et de Boulet, j'ai pas mal lorgné sur la Page blanche dans les rayons des librairies, avant de sauter le pas et d'acheter la version de poche. J'ai été charmé par les illustrations de Pénélope Bagieu et les échappées narratives de Boulet. L'histoire semblait elle aussi pleine de suspens : une fille qui se réveille sur un banc amnésique cherche à se souvenir de son passé. Comme l'héroïne devance par elle-même toutes les hypothèses du lecteur, on s'attend vraiment à un dénouement original. C'est là que le bât blesse. La fin rapide, pour ne pas dire bâclée, tient en une morale presque méprisante envers les gens normaux "qui font tout comme tout le monde". En gros, l'identité d'une personne serait uniquement la somme de tout ce qu'elle a fait et/ou consommé. Ce qui donne au lecteur l'impression d'être le dindon de la farce, parce qu'il a, comme bien des gens, acheté ce bouquin qui ne se révèle pas être une pépite de la bd underground.