Les Carnets de Cerise est une série particulièrement chère à mon cœur et c’est avec beaucoup d’émotions que j’avais tourné la dernière page du cinquième tome. C’est avec encore plus d’émotion que j’ai abordé la lecture de ce nouveau volume qui ouvre un nouveau cycle, sur un concept légèrement différent mais totalement plaisant.
Ce qui fait l’originalité de la série est avant tout le format qui joue sur l’alternance de pages de planches de bande dessinée avec des pages de carnet remplies de texte et de dessins tracés par Cerise. Dans la série de départ, ces carnets sont une façon pour la jeune fille d’écrire les découvertes qu’elle fait au fil de ses enquêtes. Dans ce sixième tome, l’alternance de pages est maintenue mais le carnet devient un véritable carnet de voyage dans lequel Cerise nous raconte le tour du monde de sa famille.
La jeune fille a désormais treize ans et pose sur le monde le regard de sa génération, l’occasion pour Joris Chamblain de glisser un message écologique fort puisqu’il marque le voyage de toute la famille par des déplacements le plus propre possible. Elle parcourt le monde avec sa mère, son compagnon et le fils de ce dernier, Valentin que l’on avait découvert dans Les Carnets de Cerise et Valentin. L’opportunité pour tout ce petit monde de s’apprivoiser, apprendre à se connaître et à vivre ensemble. Le ton est juste, l’ambiance touchante, et le propos toujours pertinent pour aborder les relations des membres d’une famille recomposée.
L’histoire développe donc deux thèmes importants et, au travers de ces Carnets de Cerise, le lecteur part à la découverte du monde avec les personnages. C’est un réel bonheur de retrouver cette jeune fille touchante et chaleureuse, de la suivre dans son voyage qui permet d’ouvrir les yeux sur la beauté des paysages, de la faune et de la flore, mais aussi les civilisations et cultures du monde entier. Plaisir d’autant plus grand que le trait d’Aurélie Neyret est toujours aussi sublime. On sent qu’elle s’en donne à cœur joie dans ce travail d’illustrations et, les aquarelles de l’héroïne permettent de donner un nouveau visage à ses carnets.
Je ne cacherai pas que j’ai fait cette lecture les larmes au bord des yeux, l’émotion était palpable à chaque instant au travers du récit, de ses personnages mais également, je pense, dans la nostalgie que les retrouvailles avec Cerise ont provoqué en moi. Il ne me reste plus qu’à être patiente en attendant la suite qui, espérons le, arrivera VITE !