Elektra sans Daredevil

Cet Ultimate Daredevil et Elektra souffre d'un côté trop classique, trop conventionnel. Ici, tout est dans la norme, tout est mesuré : il manque ce grain de risque pris par les oeuvres de Miller, ce côté progressif et violent des oeuvres de Bendis. On se retrouve rapidement avec une oeuvre banale et commune, qui même si elle s'avère efficace, n'hésitera pas à mentir sur la marchandise proposée.

Car au final, Daredevil n'a que très peu d'importance; l'on suit la vie d'Elektra comme si Murdock n'étaient qu'un second couteau, alors qu'ils sont censés former un duo. Pas le top pour vraiment passionner, d'autant plus que les costumes des couvertures des comics ne seront que très peu présents dans l'oeuvre ( particulièrement celui de DD, qui ne possède jamais ce costume rouge bien badass ).

L'écriture présente donc des failles, en plus d'un histoire banale et pas spécialement marquante; c'est lu et du relu, du vu et du revu : les personnages ne sont pas jamais développés, leur personnalité s'avère très basique, l'intrigue banale au possible. Il y aura ce même cas de fait en ce qui concerne les dessins et l'encrage, qui possèdent ce côté désincarné qui pourra surprendre. Ici, les visages paraissent en cire, les personnages ne font pas humains.

C'est peu naturel, peu immersif. Les couleurs sont fades, lisses. Ca plaira ou pas, mais il est une certitude : Ultimate Daredevil et Elektra n'a pour lui que son côté détente sans prise de tête. Il ne faudra pas s'attendre à une grande oeuvre du genre, ni même à un très bon comics. C'est juste convaincant, et ça permet de bien passer le temps. Rien de plus, rien de moins.