Qu’apporte à un grand texte littéraire une interprétation en BD ? Rien, à moins de mettre des images sur des rêves, des angoisses ou des éléments fantastiques pour lesquels l’illustration peut sembler préférable à l’écriture. Rien de cela chez madame de La Fayette. Son roman est dialogué. Si ses états d’âme ont vieilli, sa langue demeure fort belle. Alors à quoi bon la mutiler ?
Je ne vois qu’un objectif. Initier un nouveau lectorat à la littérature. La BD serait alors un avatar contemporain du Reader's Digest de nos parents. Fol espoir, car je doute que ce livre leur plaise. Or, il y a tant de belles histoires à imaginer et à dessiner...
Claire Bouilhac aime son personnage, c’est indéniable. Sa princesse est charmante, mais son visage est un peu figé. Elle peine à retranscrire la palette d’émotions que ses paroles suggèrent. De là à penser que le roman est supérieur au dessin...