A la lecture de Blast et particulièrement de ce troisième tome à la limite de l'insoutenable, on en vient à se demander jusqu'où Larcenet ira dans le calvaire de son personnage principal. Si la série a jusqu'ici fait preuve d'une grande noirceur ce troisième tome plonge allégrement lors d'une séquence clé dans l'horreur pure, d'une violence inouïe. Le questionnement sur le corps est toujours central, faisant preuve d'une grande finesse. Ce qui n'empêche pas les scènes désormais "typique" de la série d'avoir lieu : à base de mutilations, la lourdeur des déplacements, l'acceptation impossible de son physique (pour le personnage central du moins qui ne cesse de rappeler qu'il se hait.)
L'identification au personnage est totale et l'on subit autant que lui le regard hautain de la société ("Rhololo le gros porc" lancé par le détective dans le tome précédant est aussi anecdotique que significatif) .
Blast est une série douloureuse, difficilement recommandable, mais mémorable.