A peine un an après un second volet intéressant mais dispensable, Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand offrent aux fans une nouvelle suite au mythique "Transperceneige", se déroulant juste après les évènements relatés dans le tome précédent.
Mis en images par un Rochette au style de plus en plus épuré, un brin moins convaincant que précédemment mais loin d'être désagréable, "La traversée" reste dans la droite lignée des opus précédents, nous plongeant dans un futur proche totalitaire et sans grand espoir de monde meilleur, où les plus faibles sont forcément bouffés par les plus forts.
Tous les thèmes chers à l'anticipation y passent, à commencer par la manipulation des masses, et qui n'aura jamais lu George Orwell y prendra sûrement du plaisir. Pour les autres, le sentiment de lire un récit déjà-vu un milliard de fois risque de dominer, même s'il faut reconnaître une certaine efficacité à l'ensemble, du principalement aux graphismes de Rochette et à la concision de Legrand, le scénariste parvenant à faire tenir beaucoup de choses en peu de pages.
Agréable à lire mais tout aussi dispensable que le second tome, "La traversé" conclu sur une touche pessimiste mais prévisible une saga prometteuse mais qui vaut surtout pour son premier volume.