Après un premier tome particulièrement agréable à lire, ce n'est pas peu dire que je me suis rué sur ce second tome ! Sinestro et les Gardiens étaient censé lâché Hal Jordan une bonne fois pour toutes mais vu que les seconds ont décidé de détruire le corps des Green Lantern, le premier est forcé de revenir demander l'aide du célèbre héros terrien. Et, heu, par où commencer ?
Ha oui, Geoff Johns nous sort un énorme doigt d'honneur au bout de 10 pages en disant "finalement, fuck ! On s'en fou, parlons de la tribu Indigo" ! De manière assez horrible et au milieu d'une discussion, Sinestro se retrouve téléporté sur Nok, la planète de la tribu Indigo, afin de subir un lavage de cerveau. Dans le même temps, Hal Jordan le suit parce que même si il le déteste, il veut en savoir plus sur le plan des gardiens (et que Jordan est un peu con-con, faut il le préciser). Franchement, cette téléportation, c'est l'outil favori de Johns mais c'est aussi le truc le plus énervant de cette BD, elle apparait trop de fois sans crier gare qui fait qu'on change totalement d'histoire.

L'idée de faire une histoire sur la tribu Indigo est bonne, on ne cesse de nous le teaser depuis plusieurs mois, que cette tribu recèle de graves secrets, et même si l'histoire en soi n'est pas mauvaise, elle souffre d'une trop grande rapidité et d'être posée là, sans raison.
Quand je dis qu'elle est rapide, elle l'est vraiment ! Evitons le spoil, mais la Lantern Indigo est détruite en 2 cases uniquement sur un coup de tête d'un personnage qui va décider, juste après, de la reconstruire, mais c'est pas possible sauf que, ô miracle, ça l'est finalement ! Une complexité scénaristique et des retournements digne d'un enfant de 8 ans, et encore ! Très sincèrement, ce n'est pas que le propos est mauvais, mais vraiment Geoff Johns va trop vite, on sent qu'il se rend compte qu'il ne lui reste que peu de numéros pour conclure son arc et il veut donc y aller à toute vitesse. Au point d'utiliser l'Annual pour faire avancer l'histoire (à la différence d'un Detective Comics qui l'utilise pour rebooter un antagoniste).
Ca va tellement vite qu'on n'est même pas choqué par les incohérences, et pourtant il y en a. Par exemple, Green Lantern se fait transpercer le bras par une barre en métal et à autant de réaction qu'un Droopy, face à la douleur. C'est vraiment exagéré alors que cette blessure devrait être au moins, un minimum handicapante.
Dans le même temps on a le droit au retour de Black Hand, qui était dans la tribu Indigo (ce qu'on savait depuis la fin de Blackest Night). Clairement Johns apprécie ce personnage, et il le fait aimer au lecteur. Malheureusement, la pirouette pour en refaire un black lantern me parait un poil simpliste : en faite, il avait un anneau coincé dans la bouche ... WTF ?! Le mec passe des mois chez les indigos mais il garde un anneau (sorti d'on ne sait où) dans sa bouche. Sinon, l'utilisation de ce personnage est plutôt bonne.

Alors vous ne comprenez peut être pas très bien donc je vais faire un récap de l'histoire sans spoiler, ce tome est ainsi :
Manigance des gardiens => Tribu Indigo => Combat contre Black Hand => Manigance des gardiens

Evidemment, pour passer entre chaque étape nous aurons le droit à un petit coup de téléportation. De manière assez surprenante, le combat contre Black Hand est bien amené et se passe assez bien en terme de longueur. Le retour des gardiens était prévisible même si ils sont devenus un poil trop psychotique en quelques sortes.
On découvre également le prototype de la troisième armée, qui est ... LAID !!! Ô mon dieu, qu'est ce que c'est moche ! Pitié, qu'ils gagnent vite car c'est vraiment hideux.
Bon, quand même, le plan des Gardiens, notamment vis à vis de chaque Green Lantern est assez agréable à lire. Black Hand est bien maitrisé, comme Hal et Sinestro (qui a le droit à des jolies révélations sur son passé). On pourra regretter l'utilisation gratuite de Star Saphire sur une page alors qu'elle ne fait que passer ... L'histoire suit son cour et reste plutôt bonne. Le problème, c'est vraiment le traitement, bien trop rapide à mon goût. La tribu Indigo aurait au moins mérité une histoire supplémentaire (si ce n'est plus encore). On sent bien que la priorité de Geoff Johns ce sont les gardiens et qu'il tient vraiment à amener leur combat face aux Green Lantern, le tout en développant leur storyline.
Au passage, vous me direz qu'on est plus à une incohérence prêt mais, le nombre de Gardien va en croissant. En effet, il devait y avoir 7 gardiens dans l'histoire (6 contre Krona plus Ganthet qui est de retour parmi eux). Pendant une grande partie, ils sont justement 7, puis à un moment, il se retrouvent à 9 ... Là encore WTF ?! C'est peut être un détail, mais le genre de détail qui bousille la logique de l'oeuvre.

Pour le dessin, c'est vraiment magnifique. A part Ivan Reis, je ne vois que Doug Mahkne pour dessiner Green Lantern, il maitrise parfaitement le visuel de chaque personnage. C'est un plaisir de lire ces histoires. Même si les autres ne sont pas mauvais, la lecture deux parties de l'Annual 1 est plus difficile de par le changement de dessinateur.

Encore une fois, Geoff Johns maitrise avec brio ses chouchoux, particulièrement Sinestro et Black Hand. On pourra reprocher le traitement supperficiel de Hal Jordan, Carol Ferris mais aussi de l'ensemble de la tribu Indigo. La vitesse prenant notre cher scénariste celui-ci nous offre un tome, qui sans être mauvais, aurait vraiment mérité d'être mieux et qui, en plus d'avoir des erreurs scénaristique dut à la vitesse, se permet d'accumuler des défauts de logiques et des WTF vis à vis des personnages.
Espérons que le tome 3 remontera la pente.
mavhoc
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le 7 juin 2013

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