Place à l'Epouvantail !

J’avais vraiment hâte de me lancer dans DC Infinite, histoire de tourner la page DC Rebirth, bien décevante. Bon, en commençant avec Batman, je reste un peu sur la même page, puisque ce premier tome, toujours signé James Tynion IV est la suite directe de Joker War, où l’on a vu Bruce Wayne perdre tout son argent et Batman devenir la cible du nouveau maire de Gotham, l’ancien policier Christopher Nakano.

Après avoir libéré Gotham de l’emprise du Joker et s’être confronté aux nouveaux venus Clownhunter et Ghost-Maker, Batman pensait avoir repris la destinée de sa ville en main. Mais le nouveau maire Christopher Nakano, allié à l’industriel Simon Saint, est bien décidé à purger Gotham de ses justiciers masqués, qu’il juge être à la source même de la criminalité qui ronge sa ville. Dépossédé de sa fortune, Bruce Wayne parviendra-t-il à mener seul sa croisade contre le crime ?

Batman Infinite, ou les aventures d’un Chevalier Noir devenu hors-le-loi. Après avoir orchestré la série Joker War, James Tynion IV, toujours accompagné de l’étoile montante de DC Comics, Jorge Jimenez, poursuit la mutation profonde de l’univers du justicier et de son mode opératoire. Inversant les rôles en dépossédant Batman de sa fortune, le scénariste le pousse dans ses derniers retranchements , dévoilant au passage une facette inédite du héros, moins manichéenne que par le passé.

(Contient les épisodes DC Infinite #0, Batman #106 à 111)

Batman a perdu Alfred, a perdu sa fortune et se retrouve maintenant comme un ennemi de Gotham. Christopher Nakano, ancien policier et nouveau maire de Gotham, tient à ce que les justiciers masqués rangent la cape. Mais il en faut plus pour que Batman arrête sa croisade de justice et sa traque des fous dangereux qui peuplent les rue de Gotham. Les rues de sa ville. Sa ville… qui lui glisse un peu plus des doigts à chaque instant.

Le pire, c’est que la population commence à avoir des doutes aussi sur les super-héros. Enfin, disons plutôt qu’ils ont de plus en plus peur d’être à Gotham. Les actes de Bane, puis du Joker ont mis à mal les habitants de Gotham. Les attentats d’Arkham City, le jour-A ont complètement chamboulé les habitants.

C’est sur ce terreau qu’apparaît Simon Saint, un riche, très riche industriel qui vient proposer au maire une nouvelle police, les Peacemaker ! Des hommes « upgradés » par la technologie capables de mettre à mal, seuls, des criminels de l’envergure du Joker, mais aussi les justiciers masqués, comme Batman justement.

Le maire Nakano ne cède pas immédiatement au beau discours de Simon Saint. Mais ce dernier à un dernier tour dans sa manche avec l’Épouvantail, le criminel adéquat pour faire grimper encore davantage la peur chez les habitants de Gotham. Il suffit d’une étincelle pour le chaos s’installe, et plus on avance dans l’histoire, plus on réalise que ce n’est pas forcément celui qu’on pensait tenir les rênes qui contrôle véritablement tout le jeu.

Une intrigue sans véritable surprise, on sent venir les choses à des kilomètres à la ronde, néanmoins l’intrigue est tellement prenante, tellement sympa qu’on se prend au jeu. Il est, de plus, intéressant de voir Batman devenir la proie en lieu et place de son rôle habituel du chasseur. J’aime beaucoup ce que nous propose James Tynion IV comme première intrigue après Joker War.

Graphiquement, c’est un régal ! Tout simplement ! Jorge Jimenez est clairement l’artiste le plus incroyable du moment. C’est beau, c’est détaillé, c’est nerveux quand il le faut. Un régal, juste un régal !

Bref, l’Épouvantail passe à l’attaque ! Et cela promet d’être terrifiant tant tout semble se dérouler à merveille selon ses plans. Gotham s’apprête à traverser une nouvelle vague d’horreur et de chaos.