Le premier n'étant qu'une intro, on pouvait lui laisser le bénéfice du doute. La fraicheur, la légèreté, la malice parfois et la dynamique de l'ensemble rendaient la lecture agréable, faisant oublier les facilités, manque de profondeur et autres défauts, qui seraient potentielement corrigés une fois l'intro passée.
Malheureusement cette intro dure encore ce deuxième tome... Un peu longuet du coup, d'autant plus que les combats n'ont strictement aucun intérêt, ou si peu. C'est d'ailleurs étrange, il y a d'un côté cette idée -amusante et assez joussive- de se réaproprier certains codes et mécanismes du shonen, et de l'autre le constat désespérant d'un évident manque de discernement, tant certains intérêts majeurs du shonen (la narration des combats par ex) sont vite expédiés.
On espérait en apprendre plus aussi sur les personnages, que ce soit Adrian, vraiment mit de côté dans le premier volume, et qui persiste à être ininterressant, sa mère, pourtant femme à caractère (mais la fin laisse entendre qu'on en apprendra plus sur elle bientôt), et évidemment Richard Aldana, le seul personnage à la personnalité développée (un minimum), dont les questions qui l'entourent (motivation, origine...) restent identiques, sans qu'il n'y ai rien de neuf apporté dans ce deuxième tome.
Une petite déception donc (petite parce que j'en attendais pas grand chose, mais déception tout de même car j'espérais au fond de moi).
Néanmoins, la narration, le découpage et les dessins sont toujours aussi réussis. Mais on n'en doutait pas avant d'ouvrir ce T.2...
Il va falloir que les auteurs sortent un peu de leur imagerie du shonen fantasmé, pour réellement raconter quelque chose... Je lirais certainement la suite, mais je ne sais pas pour combien de temps encore...