Violente baisse de régime pour ce 27ème tome de notre cow-boy préféré. Si le scénario imaginé par Goscinny offre de belles promesses et met en avant une vision bien personnelle de l'armée (tellement de discipline irréfléchie que ça en devient stupide, tout en gardant la notion de courage et d'entraide) ainsi que des indiens (stéréotypés mais jamais mauvais par nature), la mise en place est pour sa part déroutante et de piètre facture.
Le méchant Derek Floyd n'a absolument aucune personnalité ni aucun charisme, on ressent bien mal les enjeux de sa vengeance et les tenants et aboutissants qu'il peut y avoir. Les indiens bien que sympathiques manquent de profondeur bien trop rapidement. Le gros soucis reste cependant Mcstraggle, le second personnage principal. Colonel dur et inflexible ayant élevé la discipline au rang de religion, la quasi-totalité de l'humour repose sur son caractère et la façon dont il traite son fils. Cependant, tout cela amène un aspect ultra-prévisible et les blagues n'ont aucun rebondissement.
Les running gags du calumet de la paix et des chapeaux remonte le niveau en terme d'humour mais pour ce qui est du scénario à proprement parlé, il est bien faible et peu intéressant.
Morris garde cependant son style flamboyant et Goscinny son talent narratif, malheureusement cela ne suffit à remonter le niveau d'une BD bien trop médiocre par rapport à l'idée originale qui était des plus prometteuses.