Humour contrarié
Alors que le temps est à l'orage et que pleut des Bruce Waine comme vache qui pissent, le Batman qui rit harcèle de ses assiduités le Batman local. Flashback et chantage à l'affect sont de la partie...
le 21 janv. 2020
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Batman Metal, tout le monde n’a pas aimé. Pourtant, j’ai passé un bon moment à lire cette intrigue tentaculaire. Scott Snyder, tout le monde n’aime pas. Pourtant, j’adhère à ce scénariste. S’il est vrai qu’il a du mal a terminer ses arcs, à se laisser emporter par son imagination, je dois bien reconnaître que je préfère un million de fois son Batman durant les New52, que celui de King durant le Rebirth. Quoiqu’il en soit, il faut bien reconnaître que son Batman qui Rit est des plus savoureux.
Après les événements qui révélèrent l’existence du Multivers Noir, épuisé et affaibli, Bruce Wayne ne peut cependant baisser la garde face aux menaces d’une dimension inédite prête à fondre sur la Terre. Contre toute attente, le Chevalier Noir découvre que Le Batman qui Rit a survécu à son affrontement avec le Joker et qu’il planifie une nouvelle stratégie susceptible de déséquilibrer le Multivers. Pour venir à bout de cette version pervertie de lui-même, Batman devra peut-être briser sa seule règle inviolable…
Le Batman qui Rit est l’occasion pour Scott Snyder (Batman, New Justice) de développer l’un des antagonistes les plus inquiétants de l’univers DC, découvert dans la trilogie Batman Metal, tout en plaçant les éléments des événements à venir. Dans cette suite directe, Snyder retrouve son compagnon Jock (The Losers, Wytches) avec qui il avait co-signé son tout premier récit pour DC : Batman Sombre Reflet. James Tynion IV (Justice League Dark) et Eduardo Risso (100 Bullets) complètent cet arc d’un épisode revenant sur les origines d’un nouveau Batman issu du Multivers Noir : le Grim Knight.
(Contient les épisodes Batman : The Batman Who Laughs #1 à 7 et The Grim Knight #1)
Comme souvent, ces derniers temps, je vais commencer par les dessins. C’est toujours un régal de retrouver un artiste comme Jock. Alors oui ce n’est pas mainstream ou aguicheur comme des artistes comme Fabok, mais c’est une approche artistique et immersif. Avec le Batman qui Rit on se retrouve avec un titre, un personnage très sombre, et il n’y pas mieux que Jock pour nous plonger dans cette folie, dans cette horreur de la meilleure façon qui soit.
C’est brutal, c’est sanglant, c’est violent et l’on plonge bien volontiers, et avec facilité, dans ce chaos grâce aux traits de Jock. Une ambiance oppressante, des personnages ténébreux et abîmés et un Batman qui Rit d’un charisme absolument incroyable !
Avant de passer à l’histoire, petite piqûre de rappel. Scott Snyder, depuis quelques années maintenant, a un peu pris la place de Geoff Johns chez DC. C’est lui qui donne le cap à suivre. Et il a choisi de mettre toutes les voiles en direction du Dark Multiverse. Ce que nous avons pu découvrir dans Batman Metal. Mais les pièces étaient en place depuis plus longtemps.
Dans le Dark Multiverse, les choses ont complètement déraillé, et l’on se retrouve avec de nombreux Chevaliers Noirs, tous plus terrifiants les uns que les autres. Un Batman divin, un Batman avec la Force Véloce, un Batman féminin… Mais celui qui a le plus de succès, c’est le Batman qui Rit, en hommage à l’Homme qui Rit, film qui a inspiré le Joker.
Suite à Batman Metal, le Batman qui Rit est parvenu a rester sur notre Terre. Libéré de Barbatos et des autres Batmen, il a décidé de vaquer à ses propres envies, et cela passe par se débarrasser de Batman. Et qui mieux que Batman pour briser Batman ? C’est ainsi que de nombreux, de très nombreux Bruce Wayne débarquent à Gotham depuis d’autres dimensions. Des Bruce bien, bien différents du notre, mais qui semble tous avoir un point commun, une belle vie heureuse à l’opposé de la vie de notre Bruce.
Une habile façon pour Scott Snyder à remettre en question les nombreuses décisions de Batman.
Mais c’est aussi, et surtout, une course contre la montre pour notre Batman, afin de tout faire pour ne pas complètement partir en vrille et devenir un effroyable tueur. Une lutte de tout instant, que le Batman qui Rit va prendre un grand plaisir à déranger. Une opposition absolument savoureuse et terrible entre les deux hommes.
Sans oublier la présence du Grimm Knight, un Batman qui est un véritable tueur sanguinaire ! Mais qui fait un focus sur Gordon.
Avec le Batman qui Rit, on se retrouve avec un récit de Scott Snyder dans toute sa splendeur. Des plans toujours un peu trop élaborés, un peu trop gros, mais aussi l’envie de vouloir, absolument, connecter tous ses récits. On se retrouve souvent avec quelque chose dans la surenchère. Cependant, ce n’est pas plus gênant que cela. Scott Snyder maîtrise son nouveau jouet, et nous plonge dans une intrigue noire, sombre et bourrée d’action.
J’aime bien le travail de Snyder, j’ai bien aimé le Batman Metal et j’ai bien aimé ce tome sur Le Batman qui Rit. On sait qu’il va aller dans la surenchère, on sait qu’il va vouloir faire trop, mais c’est sa patte et cela n’empêche pas ses récits d’être novateurs et d’une grande richesse.
Bref, on sent que Snyder prend du plaisir, et personnellement j’en prend tout autant à lire ces intrigues explosives et d’une grande richesse. Ce n’est pas exempt de défaut, mais le Batman qui Rit et le Grimm Knight sont tellement bons !
Créée
le 29 août 2021
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