Le Bureau des gaffes en gros va plus loin dans la dynamique Gaston-Fantasio.
En effet, au lieu d'être dans un rapport employé-patron, ces derniers sont dans une dynamique de clowns où l'un doit être gagnant et l'autre perdant pour le plaisir des lecteurs/lectrices.
Ce qui est surtout le cas du premier étant donné que dans cet album, notre cher héros-sans-emploi révèle un caractère farceur tandis que les gaffes involontaires sont plus discrètes.
Est-il vraiment utile de préciser qu'avec un adversaire comme Gaston, on est plus souvent vaincu que vainqueur?
Cet album est le premier à donner plus de personnalité à Gaston: ce n'est pas un ahuri, c'est un homme-enfant ingérable. De plus, la part infantile de Fantasio ressurgit dès qu'un jeu de Gaston l'amuse; sauf quand il est la victime de farces trop osées bien sûr.
Sans compter le fait que l'arrogance de Fantasio lui joue des tours dans cet album.
On voit également un Fantasio un peu moins colérique envers Gaston car il a compris que
le fond est bon chez ce garçon.
Garçon en question ayant plus de caractère puisque, malgré son côté "Je préfère dormir et inventer des trucs que de travailler.", il peut montrer de la colère et sait tenir tête à Fantasio dès qu'il le peut.
En dehors de ces deux-là, Le Bureau des gaffes en gros marque la première apparition de "M'oiselle Jeanne", femme-enfant pas jolie avec un côté madame-tout-le-monde qui prendra plus d'importance dans les albums suivants.
En parlant de nouveauté, le visage de garçon s'est allongé lui donnant ainsi une allure moins cartoon et plus expressive allant bien avec son caractère farceur faisant la majeure partie du comique de l'album.
Cela au point qu'à travers son personnage, Franquin en profite pour faire un pied-de-nez à Dupuis à travers une farce hilarante.
Autre chose à noter, Spirou est plus présent que dans l'album précédent et ses apparitions ne sont pas toutes muettes.
Ainsi, on sent que malgré les gags libérateurs, Dupuis contraint les caméos de leur mascotte dans un univers que Franquin n'a pas pu complètement s'approprier.
Néanmoins, l'évincement est proche.