On pourrait diviser ce Hellboy en 2 parties.
La première est composée de petites histoires fantastiques assez courtes dans la pure tradition de la série.
Je me rappelle, dans ma prime jeunesse, avoir eu beaucoup de mal avec cet aspect d'Hellboy.
Ce côté nouvelle qui au final ne s'attardait que très peu sur les personnages et sur son histoire et n'allait qu'à l'essentiel (un peu comme le dessin de Mignola d'ailleurs)
Avec l'âge, j'ai appris à mieux les apprécier et même si je préfère l'aspect continuité d'un BPRD (je reviendrais dessus), je reste épaté par le talent de Mignola pour ce genre de pastille.
Les histoires courtes, c'est un peu comme les nouvelles pour le roman, ça demande une certaine maîtrise qui se caractérise ici par la mise en place d'une atmosphère lovecraftienne (mais pas que) et une maîtrise de la narration quasi parfaite.
La deuxième est plus intéressante.
Les histoires sont un peu plus longues et surtout elles intègrent des éléments qui feront le succès de son univers.
C'est avec ce genre d'histoire qu'on voit qu'au final, c'est grâce à BPRD et non à Hellboy, qu'on a des personnages aussi forts.
Il faudra attendre cette série pour vraiment apprécier Abe Sapien, Kate Koorigan voire même Liz Sherman.
Ici, ils ne sont encore que des embryons, même si attention, on sent déjà un fort potentiel et Hellboy aura permis la mise en place de la plupart des éléments qui sont repris puis développés sur BPRD.
Le cercueil enchaîné et les loups de la Saint Auguste sont peut être moins poussés de ce point de vue là (même si on y retrouve Kate) mais Presque Colosse est quasi un indispensable.
Prenant la suite d'"Au nom du diable", il revient sur le personnage de Roger et sur ce qui la lie à LIz Sherman.
Roger est pour moi un des personnage les plus attachants de cet univers et le revoir ici à quelque chose d'assez nostalgique.
Je ne reviendrais pas sur le dessin de Mignola , tout a été dit.
En somme, un très bon cru.