De prime abord, le découpage de l’album en courtes histoires indépendantes m’a contrarié. Pourtant, la première déception passée, je dois avouer avoir été séduit par le travail de Mignola qui excelle dans la composition, en quelques vignettes, d’une atmosphère singulière. Son dessin très épuré convient parfaitement à ces récits, se concentrant sur l’essentiel, une attitude, une parole lâchée, une esquisse de mouvement. De quelques traits, il marque un visage, soulignant sa colère. Deux points jaunes pour un regard halluciné, un carré blanc pour cette tenue de clergyman. Une queue rouge identifie notre héros.
Il semble préférable de ne pas découvrir Hellboy par cet opus. L’auteur ne présente pas son personnage, il le fait vivre. Notez que Le cercueil enchainé, un chapitre un peu plus développé, entrouvre une porte de son passé… Diable d’homme !
2018