Vivement, la suite.
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le 30 juil. 2017
Que deviennent les adolescents lorsqu'ils doivent renoncer à ce qui les fait vibrer ? Est-il alors aisé de se (re)construire ? Peut-on y parvenir seul ? Ce premier volume pose les premiers éléments de réponse.
Quand la passion ne suffit pas
En proie à des changements, des questionnements, des doutes, les adolescents se trouvent parfois en perte de repères. Se confronter à la réalité, au regard des autres, voilà des épreuves loin d'être évidentes – et qui peuvent le demeurer par la suite. Et si on perd ce que l'on aime alors les conséquences sont lourdes : la confiance en soi disparaît, les nuages s'accumulent au-dessus de notre tête.
Le Chant des Souliers rouges nous propose alors d'assister à la rencontre de deux personnages blessés et moqués par les autres : Kimitaka qui a laissé tomber le basket ; Takara qui a abandonné le flamenco. Ils se croisent sur le toit du collège alors que chacun s'apprête à lancer sa paire de chaussures, symbole de leur mal-être. Après quelques échanges, un échange à lieu : souliers contre baskets. Une transmission de passion, comme si chacun reprenait le rêve de l'autre pour le vivre – même s'il faudra du temps pour que cela infuse.
Une rencontre pour avancer
Parce qu'après leur rencontre les deux personnages ne se croisent plus. Kimitaka ne joue plus au basket, ne parle à personne et passe ses journées seul quand son grand-père n'est pas dans les parages. Il retrouvera Takara par hasard, deux ans plus tard, alors qu'elle dispute un match de basket. Moment qui fait office d'élément déclencheur, qui doit permettre à Kimitaka de rompre (définitivement ?) avec cet état de dépression. Là où la jeune fille a avancé lui a stagné.
Loin de développements fades et éculés, le manga nous montre comment Kimitaka essaye de renouer des liens. Au lycée d'abord ; avec sa famille ensuite ; avec lui-même enfin lorsqu'il décide de se lancer dans le flamenco (alors qu'il n'y connaît rien – on voit ainsi l'inversion qui se produit par rapport au basket).
Mizu Sahara développe alors tout un environnement qui permet, ponctuellement, d'aborder différents thèmes comme la vie en famille (et tous ces petits « trucs » et mots qui comptent), les relations avec le troisième âge, la vie scolaire et son lot de brimades, les interactions dans la rue... Sans oublier quelques touches d'humour qui parsèment les chapitres.
En scène !
La jaquette comme les premières pages (en couleurs) attirent l'attention par la composition des couleurs (l'impression de se trouver face à de la peinture), la posture des personnages. J'ai beaucoup apprécié le sommaire, où l'on voit Namari, la petite sœur de Kimitaka tout comme la postface et les dessins présents. Le trait de l'auteure joue plus sur une certaine rondeur, sensibilité ; les personnages ne sont pas taillés au pic à glace.
« J'ai enfin trouvé un truc que je voudrais faire ! »
Il y a certaines rencontres qui nous marquent durablement. Pas forcément sur le moment, parfois il faut qu'un peu de temps passe. C'est ce qui arrive à Kimitaka. Voyant Takara se donner à fond au basket, il va se mettre en mouvement et se lancer dans le flamenco même s'il n'a aucune garantie que la discipline lui plaira. Abandonner ce que l'on aime, s'isoler, rebondir, voici les premières notes que dessinent le Chant des Souliers rouges au fil d'un premier volume réussi.
V 2 illustrée par ici.
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Créée
le 24 mai 2017
Critique lue 162 fois
3 j'aime
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