Jean mène son enquête au feeling, avançant au fil de découvertes et de déductions improbables, se demandant souvent ce qu’il est train de faire et ne sachant pas pourquoi il s’acharne autant. Il y a comme toujours chez Tronchet une profonde tendresse pour ses personnages, un rapport incessant à l’enfance et à la mémoire et une progression du récit de l’ombre vers la lumière. Progression non linéaire évidemment, ce brave Jean ne cessant de se tromper, d’échouer, d’avancer, de passer du découragement à l’euphorie et inversement. C’est simple, c’est beau, c’est touchant, c’est drôle, mélancolique et plein de vie.