Décevant
C'est bien la première fois que je suis déçue par un Davodeau ! Autant "le chien qui louche" est intéressant graphiquement (représentation des statues, en particulier), autant le reste m'a laissée...
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le 11 nov. 2013
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Le Chien qui louche d’Étienne Davodeau, c’est un peu comme aller visiter un musée d’art contemporain avec ton beau-père : il y a des moments cocasses, des incompréhensions culturelles, et une étrange tendresse dans tout ce bazar. Mais parfois, tu te demandes si tu ne préfèrerais pas être ailleurs… genre à regarder un vrai chien qui louche.
L’histoire suit Fabien, gardien de musée, qui tente de naviguer entre son quotidien professionnel et sa relation avec la famille de sa compagne. Le nœud du récit ? Une œuvre d’art improbable (le fameux "chien qui louche") que les beaux-parents rêvent de voir exposée au Louvre. Une intrigue à la fois absurde et banale, où Davodeau explore les décalages entre le monde de l’art élitiste et la simplicité des relations humaines.
Le dessin, fidèle au style réaliste et épuré de Davodeau, est agréable à regarder. Les expressions des personnages sont justes, les décors (notamment les salles du musée) sont soignés, et l’ensemble respire une certaine chaleur. Mais cette sobriété visuelle, bien que maîtrisée, manque parfois de fantaisie pour soutenir le côté absurde du scénario. On aurait aimé un peu plus de folie graphique pour renforcer les situations loufoques.
Côté scénario, l’humour est discret, parfois trop. Les situations absurdes prêtent à sourire, mais ne décrochent jamais de vrai éclat de rire. Davodeau joue sur un registre subtil, mais cette retenue peut frustrer, surtout face à un sujet aussi décalé. L’histoire avance doucement, parfois trop, et donne l’impression de tourner en rond autour de son idée centrale sans vraiment la pousser à fond.
Le vrai cœur du récit, ce sont les personnages : Fabien, pris entre deux mondes ; les beaux-parents, attachants malgré leurs maladresses ; et les collègues du musée, qui offrent quelques moments savoureux. Mais même là, on reste un peu sur notre faim : les relations, bien que touchantes, manquent d’intensité ou d’évolution marquante.
En résumé : Le Chien qui louche est une fable douce et légèrement absurde sur l’art, la famille, et les compromis du quotidien. Si le style de Davodeau et son regard tendre sur les personnages font mouche par moments, le récit manque d’audace et de rythme pour vraiment captiver. Une lecture sympathique, mais pas de quoi l’accrocher au mur du Louvre… ni de te faire aboyer de plaisir.
Créée
le 25 nov. 2024
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