Uderzo, déjà fortement atteint depuis la disparition de son scénariste, signe là un album se voulant être une métaphore de la lutte des styles dans le monde de la BD. Très modestement, l'auteur identifie le style francobelge en Asterix et son village d'irréductibles, les comics prennent la formes d'une armée de supermans mal fagotés, et les mangas (Uderzo étant visiblement très renseigné) sont représentés par une horde de Goldoraks envahisseurs.

L'ouverture d'esprit est de mise chez Uderzo : ces salopards de mangas sont là pour bouffer les gentils petits gaulois qui se feront assister par les comics américains pour gagner la guerre des librairies. Le message est clairs chez les gaulois : le métissage et les changements ne passeront pas.
Incapable de faire évoluer sa série depuis 50 ans, fonctionnant toujours sur les même poncifs, ne prenant aucun risque, Uderzo illustre bien son absence d'idées par la peur de l'étranger.
L'album est un accumulation de clichés et viole complétement la l'univers d'Astérix (pourtant j'en suis pas fan à la base ...).

Une belle horreur de la BD à papa.
Tohad
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le 9 sept. 2010

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Tohad

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