Moi qui pensais avoir droit à un mignon jeux de plate-forme dans la lignée de Rayman, Hearth of Darkness ou simplement Mario, Ori se révèle finalement être une espèce de metroïdvania crispant sans grande originalité.
Vendu comme un jeu à la direction artistique léché, l'ensemble visuel est finalement assez illisible la faute à un level design labyrinthique ne donnant aucune scénographie particulière où murs, plate-formes et plafonds s'enchainent sans jamais offrir de respirations visuelles ou contemplatives hormis dans les cinématiques.
Les sprites et tous les éléments graphiques du jeu sont particulièrement détaillés et léchés mais semblent avoir été posés les uns sur les autres sur des structures de niveaux tordus. Le résultat donne l'impression de voir des tas de jolis calques photoshop avec un paquet d'effets de lumières flashy pour bien insister sur un foisonnement de détails sur lesquels on s'attarde finalement peu à cause d'un gameplay particulièrement crispant.
Avec ses passages de "die and retry" jusqu'à l'excès, Ori séduira probablement les speed runners qui n'ont pas de problèmes de crampes aux doigts quand il s'agit d'enchainer dix saltos et trente rebonds sur les murs sans le moindre droit à l'erreur.
Pour ma part, les musiques larmoyantes au piano ont régulièrement achevé mes différents niveau de patience alors que je recommençais pour la 20ème fois certains passages. L'ambiance musical est particulièrement tristounette, ce qui m'a rendu l'expérience de jeu un peu déprimante.
Ori n'est pas un mauvais jeu mais essaye d'imposer une poésie cliché sur un gameplay et level design déjà bien trop exploité dans les jeux indés des 5 dernières années.