L’acquisition d'Ori s'est un peu faite sur un coup de tête. Lors de la sortie du premier trailer, j'avais été immédiatement happé par l'ambiance douce et majestueuse qui émanait du titre ainsi que par sa BO tout simplement renversante.
Voilà qu'arrive le mois de mars 2015 et je décide de le prendre sans trop me poser de questions en espérant que mon intuition s'est avérée juste...et putain c'est vraiment le cas !!!
Ori and the blind forest nous présente le petit Ori, une sorte de bestiole orpheline mi-chat, mi-poisson recueillie par une brave créature boudinée du nom de Naru.
Après un début larmoyant et riche en émotion, Ori s'engage à travers une sombre aventure pour percer le mystère de ses origines et pour sauver la foret de Nibel, menacée de destruction par le machiavélique Kuro.
La première chose marquante dans Ori, ce sont ses graphismes sublimes et son esthétique colorée des plus ravissantes.
C'est incontestable : Ori est visuellement magnifique !!
Que ce soit dans les décors incroyablement variés ou les personnages à l'aspect original, l'univers du jeu dispose de sa propre personnalité et d'une direction artistique harmonieuse à la fois riche, épurée et dénuée de faute de goût.
Bon nombre de personnes s’accordent sur ce point : Ori est, sans aucun doute, l'un des plus beaux jeux 2D de l'histoire du jeu vidéo.
Cette esthétique s'accompagne en plus d'une ambiance sonore tout simplement parfaite. Entre les bruitages incroyablement vivants de l'environnement ou la richesse et la variété de son OST, la bande-son du jeu est sensationnelle. Un mélange habile de tristesse, de mélancolie, de merveilleux et même d'épique à certains moments.
Si l'ambiance, très proche d'un conte de fée, est prodigieuse, il en va de même pour le scénario. Ce dernier, loin d’être complexe, brille par sa simplicité et les thèmes qu'il véhicule. Les personnages sont attachants et l'univers présenté se montre suffisamment aguicheur pour intéresser le joueur au background.
Le gameplay, quoique fondamentalement peu original, s'avère très réussi et même exigeant. Il s'agit d'un jeu de plate-forme 2D avec des compétences à débloquer, une grande composante d'exploration et une difficulté graduelle judicieuse qui lorgne de temps à autre sur le die-and-retry.
La partie plate-forme est incroyablement bien gérée et ne cesse de se renouveler à chaque aptitude débloqué. Si bien que le jeu ne se montre jamais répétitif ou ennuyeux au cours des 10-12 heures que dure l'aventure.
L’acquisition de ces compétences permet de débloquer de nouveaux passages et de dévoiler de nouvelles zones inexplorées de la mystérieuse foret de Nibel, ce qui donne à l'exploration un intérêt qui ne fait que croître d'heures en heures.
Mais, en plus de proposer un gameplay riche et une exploration des plus captivantes, le jeu dispose d'une difficulté exigeante.
Si certaines phases du jeu se montres lentes et axées sur la contemplation et l’émerveillement, d'autres se révèlent incroyablement nerveuses, rapides et stressantes.
À l'instar d'un Super Meat Boy (en largement plus soft tout de même), la mort est omniprésente lors de certains passages aux parcours millimétrés à la seconde près. Les obstacles sont légions et le jeu demande à certains moments une attention de tous les instants.
De plus, gare à toujours disposer d'une petite réserve d’énergie : c'est elle qui permet la création de point de sauvegarde.
Heureusement, la maniabilité de Ori est très agréable à prendre en main, n'est pas frustrante et reste très réactive...même avec un clavier et certaines combinaisons de touches peu intuitives.
Le jeu frôle la perfection...à un détail près ! Car si Ori and the Blind Forest une véritable petite merveille, il souffre tout de même d'un terrible manque de rejouabilité.
Une fois le jeu terminé, il est impossible de recharger l'ancienne sauvegarde pour partir à la découverte des derniers items...pire, certains items à collectionner se trouve dans des zones définitivement verrouillées une fois la mission terminée.
Le jeu ne propose pas non plus de New Game + pour renouveler l’intérêt d'une seconde partie juste après la première. Dommage.
En dehors de sa rejouabilité très limitée, Ori and the Blind Forest est tout simplement incroyable et ne présente aucune imperfection.
Avec son ambiance délicate, touchante et émouvante, ses graphismes beaux à en pleurer, son esthétique somptueuse et incomparable, sa sonorité irréprochable, sa difficulté délicate mais jamais frustrante et ses mécaniques de gameplay accrocheuses, Ori and the Blind Forest une perle des plus agréables.
Un magnifique conte de fée pour les joueurs. Une très belle balade onirique intelligente et terriblement prenante !!