Comment faire passer un scénario manichéen archi classique pour un concept original ? Racontez six fois la même histoire en mélangeant toutes les scènes et en donnant trois rôles par acteurs pour donner l'illusion d'une histoire compliquée.
Le résultat final donne plutôt l'impression que la télécommande débloque et se met à zapper frénétiquement sur 6 films diffusés en même temps lors d'une soirée Tom Hank sur canal+.
Les réalisateurs s'offrent même le luxe d'un film d'une durée de presque trois heures, ce qui devient vite une épreuve à subir via montage schizophrène voulant faire le liens entre les séquences. Le prestige du casting est vite oublié par le choix absurde de faire jouer plusieurs rôles à chaque acteurs dans différentes époques. Voir Hugo Weaving déguisé en bonne femme, Hugh Grant en maori cannibale, ou Hal Berry en blonde aux yeux bleus ressemble plus au festival du transformisme qu'à de la performance de jeu d'acteur.
D'un point de vue technique, le film n'est pas dénué de qualités et on peut féliciter l'ambition du projet, mais la morale new-age/karma/mystique à fini d'achever la clémence que je réservais à ce film.