Marco est photographe mais n’a plus envie de partir à l’autre bout du monde faire des photos. Il a quitté la région parisienne pour s’installer à la campagne avec son plus fidèle ami, un chat au caractère parfois tempétueux qui répond au doux nom d’Adolf. Marco vient également de mettre fin à une psychanalyse de huit années. Mais il est toujours victime de terribles et récurrentes crises d’angoisse, qui peuvent s’emparer de lui à tout moment. Son existence quotidienne, bien que très proche d’une nature calme et omniprésente, n’est donc pas facile. C’est ce que nous découvrons à mesure que le récit progresse et au hasard des rencontres qui ponctuent ce qui pourrait s’avérer être un important épisode de la vie Marco.
L’une des principales qualités de ce récit très « personnel », que l’on devine parfois proche de l’autobiographie à peine transposée, est d’être totalement maîtrisé. Les scènes de rencontres dialoguées y alternent avec quelques planches à la première personne, au ton gris sépia, qui nous immergent directement dans l’intimité et la conscience du personnage narrateur. Les passages dans la verte et sereine nature précèdent des moments de forte émotion et des crises d’angoisse, marqués par le puissant contraste du rouge et du noir.
Tout cela fait du Combat ordinaire un album à découvrir.