Pour les adeptes de morts vivants dans un univers de fantasy...
Wollodrïn est une série que j’ai découverte il y a quelques années. J’ai pris énormément de plaisir à me plonger dans ce monde féodal de fantasy. Les albums sont regroupés en diptyque. Le dernier tome paru, le quatrième, clôt donc l’histoire intitulée Le convoi. Cet opus est apparu en librairie le seize octobre dernier. Il est édité chez Delcourt. Il est scénarisé par David Chauvel et dessiné par Jérôme Lereculey. Ce duo s’était fait remarqué en faisant naître 7 voleurs dont Wollodrïn s’avère être un spin-off. La couverture de ce nouveau bouquin est très réussi et intrigante. On y découvre deux personnages qui nous sont familiers. Ils sont au milieu de ténèbres habités par des morts-vivants. La lumière semble venir d’une veille femme à l’aura mystérieuse. Tout cela s’avère bien intrigant.
La quatrième de couverture présente le synopsis suivant : « Onimaku et Hazngar sont pris au piège de la ville d’Egron Hel, envahie par des hordes de morts revenus à la vie. En compagnie de quelques habitants ayant échappé au massacre, ils trouvent refuge dans les halles et cherchent un moyen de s’échapper. Parmi les survivants, une vieille femme aux allures de sorcière semble être la seule capable de les faire sortir vivants de cette prison à ciel ouvert. Mais ils devront en payer le prix… »
Le premier plaisir que je ressens en lisant ces pages réside dans l’univers médiéval et fantastique qui abrite l’histoire. Depuis tout petit, je suis fan de ces mondes qui abritent magie, orques, sorcières et chevaliers. Celui créé par le trait de Lereculey et par l’imagination de Chauvel est un excellent cru. Je n’ai eu aucune difficulté à emboiter le pas des héros dans les rues lugubre de ce village envahi de morts vivants. Le fait que Hazngar soit un orque facilite le dépaysement. Le travail graphique sur les décors est remarquable. L’atmosphère nocturne est bien rendue.
La première partie du diptyque voyait nos deux héros servir de guide à une curieuse caravane. Rien ne pouvait laisser croire que la seconde ferait vivre au lecteur un véritable et intense « survival ». J’ai apprécié d’être surpris et de me plonger dans cette lutte pour la survie. Les codes du genre sont tous utilisés. Le groupe de survivants est une communauté hétéroclite. Certains nous sont sympathiques, d’autres antipathiques. Nous nous interrogeons sur le devenir de chacun. Nous nous doutons que tous ne verront pas la lumière de l’aube. La densité narrative est certaine. Bien que la recette soit un classique du genre, bien exécutée, elle reste un gage de réussite. C’est ici le cas. L’intrigue ne laisse pas le temps de souffler. C’est une sensation très agréable et envoutante.
La galerie de personnages est très réussie. Le travail graphique de Lereculey est classique mais appliqué. Je trouve d’ailleurs remarquable son sens du détail dans les scènes de bataille avec les morts vivants. Il s’agit d’un modèle du genre. De plus, le personnage de la vieille femme est très intéressant. Elle nous intrigue dès sa première apparition. Elle est mystérieuse. L’histoire prend du temps à nous en révéler davantage. Notre curiosité n’en est que plus en plus attisée au fur à mesure des interventions pertinentes et intrigante de ce curieux personnage. Je ne vous en dévoilerai pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
En conclusion, Le convoi 2/2 ravira les adeptes de la série et de fantasy. Les codes du genre sont bien exploités. Le classicisme du genre n’est pas à regretter tant l’intrigue est bien construite. Je ne peux donc que vous conseiller de partir à la découverte de ce curieux duo que forment une jeune femme et un orque dont l’amitié est touchante. J’attends avec impatience le prochain opus tant la dernière page de cet opus laisse présager de grandes révélations…