Premier volet de la saga "Les Incontournables", il fallait que Panini sorte le grand jeu pour séduire les fans de l'Araignée. La maison d'édition a donc décidé d'offrir un premier tome sur l'ennemi le plus impressionnant du tisseur, celui-là même qui éclipsera la Némésis officiel de Peter Parker, je veux bien entendu parler de Venom !
Personnellement, je trouve que cette série des incontournables use un peu de techniques de sadiques, les premières histoires datant de la fin des années 80, début 90 alors que les tomes 4 à 7 inclus seront, eux, dans les années 70, de manière assumée. Bref, je vais pas revenir sur le bien fondé de cette collection, à la fois excellente, mais parfois, pas assez bien pensée (mais en même temps, offrant la possibilité d'acheter avec un petit budget, des histoires essentielles du monte-en-l'air), pour me concentrer sur ce premier tome de la saga.
Contenant les N°300, 316, 317, 332 et 333 (ainsi que des extraits des #298 et #299) d'Amazing Spider-man, ce tome propose de dévoiler les origines de Venom.

De manière direct on se heurte à un défaut récurent de cette collection : les histoires originelles ne sont pas forcément pensé sous la forme d'arc. Ainsi la première apparition de Venom est dans deux planches du #299 suivit du premier combat en #300. Puis il est mis en prison jusqu'à son retour pour les #316 et #317, avant de retourner à la case prison jusqu'au #332 et #333. Il pourrait y avoir un côté cartoonesque de ses allers et retours si les choses n'étaient pas aussi bien raconté. David Michelinie est indiscutablement un monstre du comics et créé avec Todd McFarlane un méchant qui marquera à jamais les esprits. Lui offrant en effet une conscience, une moralité et un look qui évoluera à travers ses 3 premiers combats. En terme de scénario on a le droit à des combats bien rythmé et à une ambiance que j'adore. En effet, je dois avouer que si je suis un très très grand fan du début du costume symbiotique (1984), les années McFarlane ont été grandiose, 1989 en tête ! Le numéros #300 nous replonge dans le début du mariage de Peter et Mary-Jane, et puis bon, c'est le style McFarlane donc la mannequin est forcé ultra-sexy. On a aussi le droit à des sous-entendus sur toute la tension amoureuses que va ramener la Chatte Noire, refusant que son Araignée ait refait sa vie sans elle. Sans jamais s'attarder dessus, ça reste des allusions à des passages vraiment essentiels.
En terme de dessin, on a donc le droit à du grand McFarlane, on remarquera d'ailleurs que de 1988 à 1989, il prendra d'avantage de pouvoir et mettra plus en avant son style. Ainsi lors de sa seconde apparition, Venom est relooké pour devenir le méchant culte qu'il est aujourd'hui et non pas une version noire de Spider-man. Erik Larsen comprendra parfaitement cela, et sans trahir McFarlane, accentuera le trait dans les numéros #332 et #333. Visuellement on a donc deux maîtres de l'époque (et d'aujourd'hui), deux génies incroyables. Ca ne peut donc être que beaux.

Finalement, nous ramenant à une époque où l'ambiance était génial et offrant toute la subtilité des premières apparitions du personnage. Panini parvient à offrir un tome parfait là où Marvel avait réalisé des histoires grandioses. Seul le côté redondant du tome diminue sa qualité (ce qui est un peu forcé cependant). De plus, même si c'est légitime, on peut regretter de ne pas avoir l'histoire du costume symbiotique en entière et seulement le duo Venom. Mais bon, c'est le fan qui parle.
Très bon démarrage pour une collection de qualité !
mavhoc
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le 11 févr. 2014

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