Paru un 8 mars, date de la Journée internationale des femmes, ce deuxième tome du Couvent des damnées peut effectivement se lire depuis l’angle de la lutte des femmes pour leurs droits. Mais dans un contexte bien particulier, puisque l’intrigue nous plonge dans un milieu exclusivement féminin, replié sur lui-même, dont les pensionnaires sont retenues prisonnières et subissent les châtiments de leurs consœurs plus âgées.
Après un premier volume très prometteur, on se demandait comment la mangaka, Minoru Takeyoshi allait mettre en place une intrigue sur le long terme dans ce huis-clos absolument terrifiant où la menace plane constamment. Promesse tenue : ce deuxième tome pose les jalons d’une quête de longue haleine tout en offrant nombre de péripéties qui viennent chacune à leur tour nourrir l’imaginaire associé au lieu, le Couvent du partage des eaux, et à sa gardienne, la terrible Edelgard.
C’est ainsi qu’Ella fait des rencontres et se trouve de nouveaux alliés dans son entreprise de vengeance. La question de la survie en ce milieu franchement hostile est développée avec intelligence tandis que les motifs du meurtre et de la fuite, aspirations premières de nos héroïnes, sont habilement explorés. La tension s’avère constante et l’on se trouve rapidement subjugué par la détermination dont fait montre Ella et sidéré par l’ampleur de la tâche qui reste encore à accomplir pour triompher.
Une très bonne série donc, qui confirme la très bonne première impression laissée, et qui devrait réserver des moments de lecture intenses.
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