Le premier tome de Doctor Strange par Jason Aaron et Chris Bachalo avait été une véritable claque, tant scénaristiquement que graphiquement. Pour frapper fort le génial scénariste nous propose une intrigue qui voit la magie en proie de disparaître face à un nouvel ennemi ayant déjà tué des dizaines Sorciers Suprêmes d’autres dimensions ! Le premier tome se terminait avec l’arrivée de l’Empirikul et donc le point de départ d’un terrible combat pour Docteur Strange, dont va dépendre l’avenir de la magie.
Les Sorciers Suprêmes de dimensions parallèles se font tuer les uns après les autres. Lorsque le Docteur Strange s’en rend compte, l’Empirikul est déjà en train de détruire la magie à travers l’univers. Les mages de la Terre vont devoir s’adapter… ou mourir.
Jason Aaron (Star Wars) et Chris Bachalo (Wolverine and the X-Men) redéfinissent Strange et la magie avec l’aide d’artistes prestigieux comme Mike Deodato Jr et Kevin Nowlan.
(Contient les épisodes #6 à 10 et Doctor Strange : Last Days of Magic #1)
L’Empirikul et son chef, l’Imperator son déjà à la porte du Docteur Strange. Première erreur ! Le Sorcier Suprême comptait préparer les forces magiques de la Terre à se défendre, il ne se doutait pas que l’ennemi se préparait, déjà, à assener le premier coup ! Mais ce n’est pas que le Docteur Strange qui est pris pour cible, toutes les forces magiques sont attaquées ! Des plus puissantes, comme Wanda Maximoff et Damian Hellstrom aux plus anonymes, comme Mistress Miraculous ou encore Alice Gulliver.
L’attaque est rapide, précise et implacable. Les sorciers, sorcières, mages et autres êtres magiques sont tout simplement balayés par les forces de l’Empirikul. Aucune résistance ne semble pouvoir se mettre en place. Et même le Docteur Strange, Sorcier Suprême de notre dimension semble complètement incapable face à l’Imperator !
Ce dernier voue une haine sans borne à la magie et tout ce qui s’y rapporte. Jason Aaron prenant le temps de nous détailler un peu son nouveau venu, comme il avait pu le faire sur Thor et Gorr. Une nouvelle fois, le scénariste propose un ennemi en rapport avec ce que notre héros représente. Le divin pour Thor, et donc la magie, ici, pour Strange. Encore une fois un excellent personnage qui, si on ne peut s’y identifier ou le cautionner, peut attirer un peu d’empathie. Un nouvel ennemi qui va pousser Strange plus loin qu’il n’a jamais du aller.
Il faudra un terrible sacrifice pour permettre à tous les magiciens et sorciers de l’univers Marvel d ‘éviter la mort de la main de l’Empirikul. Si cela va mettre, malgré les circonstances, ce qu’il faut pour avoir l’envie de se battre, comment faire, maintenant qu’il n’y a plus une once de magie sur Terre ? Comment Strange va-t-il pouvoir battre un ennemi qu’il était incapable d’abattre avec ses pouvoirs maintenant qu’il n’en a plus ?
Comme avec Thor, Jason Aaron frappe fort d’entrée ! Dès sa première intrigue il nous montre qu’il va nous proposer quelque chose de différent, quelque chose d’épique ! Pour cela il faut un ennemi tellement puissant qu’on en vient à se dire que c’est foutu d’avance, il faut apprendre des choses inédites sur notre héros et pas forcément reluisante, de nouveaux personnages secondaires intéressants qui pourront approfondir les intrigues secondaires. En une intrigue, Jason Aaron rassemble tout cela et emporte ses lecteurs d’un claquement de doigts.
Chris Bachalo confirme et signe au dessin. Il est vraiment l’artiste qu’il faut pour un tel titre. Avec un style cartoonesque très détaillé, il est artiste qu’il faut pour représenter de façon aussi complète, riche et détaillé l’univers magique de Marvel. Ses créatures sont juste géniales ! Et ne parlons pas de ses personnages, expressifs, vivants, attachants ! Le scénario de Jason Aaron est déjà prenant et immersifs mais le devient encore davantage grâce à la patte de Chris Bachalo.
Bref, j’étais déjà convaincu dès le premier tome. Mais ce second opus confirme en fait que cela est encore meilleur. Nous avons là une excellente série qui montre à quel point Jason Aaron transforme tout ce qu’il touche en succès ! Son approche sur le personnage du Docteur Strange est excellente et bien pensée. On se retrouve avec un personnage loin d’être parfait, avec quelques squelettes dans le placard et qui provoque une vague d’empathie et d’admiration sur lui. Comme pour Thor le scénariste frappe un grand coup d’entrée avec un personnage qui va, sans nul doute, marquer de son empreinte son run, tout comme ce même run risque fort de marquer de son empreinte le personnage !