Versus Inferno, onzième tome de la série Les Légendaires, nous emmène donc dans un nouveau cycle (hors Cycle d'Anathos) dans la vie des Légendaires puisqu'ils ont été défait par le dieu maléfique Anathos et qu'ils ont dû, durant près de deux ans, s'entrainer et devenir plus fort afin de parvenir à vaincre l'entité divine. Si le tome 10, La Marque du destin, avait su parfaitement créer cette atmosphère de fin de règne pour nos héros, je m'attendais dans ce tome à un véritable retournement de situation mais force est de constater qu'il n'en est rien.


Ainsi, les Légendaires survivants se sont entrainés dur pour pouvoir se mesurer à nouveau contre Anathos qui a noyé Alysia sous le feu et le sang. La guerre, les maladies et autres malédictions sèment la terreur partout, lorsqu'il ne s'agit pas des armées d'Anathos ou de ses Infernaux. Et dans l'ombre, une mystérieuse personne contemple cette agitation.
Pas plus de spoil !


Le tome précédent était impressionnant, on ne va pas se le cacher. Les Légendaires s'en sont pris plein la figure et ils reviennent plus vénère que jamais, sauf que pas tellement en réalité. Là où je m'attendais à une rencontre fracassante, on a le droit plutôt à un épisode d'entre-deux - ce qui, en y réfléchissant mieux, est bien plus adapté à la situation - où nos Légendaires vont se retrouver à combattre leur jumeau maléfique et subir, dans un premier temps, une vague de coups. Patrick Sobral laisse planer le doute sur la force véritable que possède les Légendaires, nous interrogeant sur la possible réussite de leur nouvelle mission. Un tome qui interroge donc mais qui plonge dans des tonalités bien plus sombres que les premiers opus, comme c'est le cas depuis deux-trois tomes. La mort est devenue une monnaie courante dans ce monde en proie à la destruction, les peuples tentent de s'allier tandis que nos héros tentent de se racheter. Mais dans l'ensemble, si ce tome est divertissant à l'image des précédents, on a plus l'impression de vivre une mi-temps, patientant que les Légendaires fassent usage de leur nouveau pouvoir.


Et en parlant de nos héros, ils ont la grande classe avec donc, des nouveaux pouvoirs et nouvelles capacités (pour la plupart à venir), de nouveaux physiques et de nouveaux design. Fini donc les costumes quelque peu simplistes des premiers tomes et place à des uniformes bien plus cool à voir. On sent nos personnages favoris détruits par leur échec contre Anathos, ce qui ne les empêche pas cependant de retrouver un peu de leur humour dans les situations propices à ce genre d'écart. On retrouvera comme à l'accoutumée le passé détaillé d'un de nos héros et retrouverons (décidément, j'adore un peu trop ce verbe) d'autres personnages, également entrés dans la résistance contre Anathos, offrant même quelques haussements de sourcils surpris. L'apparition d'un nouveau personnage, notamment en fin de tome, à de quoi questionner également sur les enjeux qu'il aura sur la suite de ces aventures.


Graphiquement, toujours rien à dire : c'est beau, c'est dynamique, c'est détaillé... ça fait plaisir. Et nous saluerons la présence des références à la culture populaire, toujours appréciable.
Mention spéciale à la couverture ainsi qu'à la deuxième et troisième page de couverture qui, pour la première, est un jeu de miroir sympathique avec les quatrièmes de couverture des tomes précédents et, pour la deuxième, qui offre un panorama inédit qui ne sera pas sans rappeler les mêmes pages, dans "l'ambiance" et les postures, présentés dans Les Légendaires Origines.


Il s'agit d'un tome de transition qui demandera un peu plus de patience pour voir nos nouveaux Légendaires en pleine action. Néanmoins, l'énergie déployée par Patrick Sobral est toujours aussi puissante, nous offrant un tome à la hauteur de nos attentes, si ce n'est même plus. A dévorer sans modération dans l'attente du combat final contre Anathos.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
8
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le 22 mai 2020

Critique lue 222 fois

PhenixduXib

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