Seconds Souffles

Le ronin est à l’agonie et l’on veille sur ses deniers souffles tandis que ses compagnons éparpillés se perdent en vaines rafales sur le bunraku solide et implacable du meurtrier de leur maître. Dans la continuité du tome précédent, le vent souffle les pages en une furie de combats, d’espoirs et de sang. Relevé, Okko part terminer ce duel qu’il a laissé en cours, et ils ne sont pas trop de trois, vent de détermination, rafales de force et souffle d’esprit, pour venir à bout, dans la tempête, du vieux guerrier dans l’armure.
Tout finit bientôt en chanson sur un air de musique, dans l’ambiance détendue, apaisée, du printemps frais et coloré, et malgré sa résolution sanglante on apprécie la petite histoire secondaire sous la narration principale, qui y a amené du souffle et d’agréables respirations, en confirmant le caractère droit et impitoyable du héros.

C’est palpitant, c’est graphiquement un des plus beaux albums de la série à mon goût, coloré et aéré, avec un ennemi à la hauteur d’Okko et de ses compagnons. Bref, Hub confirme le sérieux de son travail sur cette série d’épisode en épisode en sachant renouveler la formule narrative pour ne pas tomber dans la facilité : en privilégiant l’action sur l’intrigue par rapport aux cycles précédents, Okko respire un second souffle.

      Matthieu Marsan-Bacheré