Pour Le Cycle de l’Air, les papillons grouillent sur la couverture comme une promesse de printemps dans un rayon de soleil. Un scénario moins en mouvement que les précédents épisodes puisque les héros s’établissent rapidement dans la vallée des Mille Vents Célestes, mais toujours plein de rebondissements articulés autour de rares plages de répit.


C’est devenu une habitude dans la série, c’est le vieux sage Tikku qui raconte sa jeunesse d’aventures à son jeune disciple, ici par le biais d’un vieux cerf-volant qu’ils entreprennent de réparer et qui provient de l’épisode à venir. Démons et esprits, duels, honneur et sang, on retrouve les ingrédients habituels avec plaisir, tout comme les personnages que l’on commence d’apprécier, et on se laisse porter par le souffle constant de l’album. Dessins précis et fins, et nombreux détails anodins participent de l’atmosphère aérienne et venteuse : les mauvais présages tombent du ciel, oiseaux morts en plein vol, les cheveux d’Okko et de Dame Mayudama ondulent à chaque portrait dans les brises printanières et ensoleillées, et lors du duel final entre le valeureux ronin et un vieil aïeul piégé dans son imposant bunraku (sorte d’exosquelette médiéval sauce samouraï), les katanas fendent puissamment l’air à chaque embardée sous la tempête qui se lève.


Les dernières pages laissent Okko en piteux état, pas loin du souffle ultime,
de quoi se jeter sur la suite.


      Matthieu Marsan-Bacheré
Matthieu_Marsan-Bach
7

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le 3 nov. 2015

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