Dans le froid des hautes montagnes, la petite troupe poursuit sa route vers un monastère secret. Le scénario ne laisse toujours pas de répit aux personnages : la tension entre les nouvelles guerrières s’exacerbe et Okko gère ses hommes comme il peut pour maintenir l’unité jusqu’au bout de l’aventure. Bientôt toute la menace apparaît dans son ensemble et l’on court vers la séquence finale où les morts sortent de terre, légions levées par les sorciers moines au corbeau, et partent se déverser sur l’Empire du Pajan. Okko et ses compagnons sont les derniers remparts.
Le dessin est toujours plaisant, l’enjeu narratif fort, et la lecture agréable. Hub construit la seconde aventure d’Okko sur le même type de schéma que la première : un album en ample mouvement introductif, un second en résolution par les lames et avec l’aide des esprits, où chacun des combattants à un rôle. Une formule efficace où le décor change chaque fois. Le Cycle de la Terre use de l’élément à merveille : entre menace et refuge, aide et obstacle, la terre, comme l’eau dans le cycle précédent, sous les pieds d’Okko et de sa troupe se fait chemin spirituel autant que capricieux personnage.
Matthieu Marsan-Bacheré