De la rage à la vacuité...
Cette série d'une excellente facture, tant au niveau du dessin que de la narration, voit là la première partie du dernier diptyque (le 5ème en fait) paraître pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Ce tome I du cycle du vide se penche sur l'histoire d'Okko. C'est avec un ineffable bonheur que l'on découvre comment le jeune et déjà redoutable samouraï a débuté sa vie. En effet, le secret sur ses origines était jusque-là resté celé.
Comme on pouvait l'imaginer, c'est une véritable tragédie qui a guidé le jeune garçon. Un drame qui, dans le contexte sociétal de cette époque, doit être tu à tout prix. C'est donc voilé de mystère que sa vie se développe. Son apprentissage des armes s'avère lui aussi tout aussi singulier, fait de sanglants épisodes. Alors que l'on pouvait supposer que le jeune homme pourrait terminer sa voie dans un mur, voici que l’illumination en viendra.
L'intérêt pour le début de son histoire ne cesse de croître au fur et à mesure des révélations qu'il enchaîne. La fin atteint un paroxysme dans la tragédie. Certaines rencontres se nouent déjà et l'on pressent ce qui risque d'advenir dans la seconde partie.
Alors qu'il approche le crépuscule de sa vie, notre rônin taciturne voit un de ses plus vieux compagnons évoquer son passé déjà tumultueux.
Un régal narratif qui conclut de bien magistrale façon des aventures tout aussi fabuleuses au pays du soleil levant.
Alors qu'il reste un dernier tome à découvrir, on se dit que la fin de cette fabuleuse épopée laissera un grand vide...