Le Décalage - Julius Corentin Acquefacques, tome 6 par Avers
Jouant toujours et encore avec les codes de la bande dessinnée et avec les mots, Marc-Antoine Mathieu - le Queneau du 9ème art - offre avec le sixième volet des aventures de Julius Corentin Acquefacques un objet de lecture non identifié. Le lecteur est absorbé par un récit sans queue ni tête, et pour cause, la construction narrative et matérielle de l'album est décalée de six pages, la couverture présentant la page sept, la page six étant en quatrième de couverture. Les protagonistes sont aussi perdus que le lecteur et sont en quête du sens de l'histoire, ils ont l'impression de tourner en rond. L'album participe de l'exercice de style mais est un peu plus que cela, la mise en abyme est stupéfiante, l'étonnement et le divertissement du récit mené de main de maître sont assez jouissif. Si le lecteur était aussi fou que l'album, il en ferait une lecture sans fin. Génialissime !
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