Le dernier envol du Papillon met en scène des personnages naviguant dans quartier des plaisirs à Nagasaki.
Le style de l'autrice est reconnaissable au premier coup d’œil. Influencé par la bande dessinée européenne, Takahama livre une oeuvre visuellement réussie au trait clair, sans trame mais gardant tout de même certaines caractéristiques japonnais.
Kicho est une courtisane star. Aimé par ses collègues et adoré par les hommes. Son chemin va croiser celui d'un médecin néerlandais doux et aimant. Kicho cache également une ancienne histoire familiale qui va vite la rattraper lorsqu'un être qui lui est cher va tomber gravement malade. Ces divers personnages vont se croiser pour former un tourbillon ou l'amour et la mort vont se côtoyer.
Ce court récit (158 pages) possède de belle qualités d’écritures. La narration aidant, il st rapide de dévorer ce manga pourtant riche en événements.
Le quotidien des courtisanes du quartier des plaisirs est peu montré. La difficulté de vivre
En grande férue d'occident, Kan Takahama traite ici des difficultés de l'acceptation d'une autre culture au Japon au travers du personnages du médecin. Les violences envers les occidentaux étaient en effet courante à l'époque (et réciproque mais cela est ici occulté).
Je ne peux pas m’empêcher de penser que Kan Takahama pourrait approfondir ces œuvres et les rendre plus incisives. Après "Toyo, amour et libertés", "le Dernier envol du Papillon" est une lecture sympathique parlant d'une époque aussi riche qu'intéressante.. Malgré cela, l'oeuvre se cantonne à une banale histoire questionnant trop peu les problématiques et difficultés de l'époque et mettant en scène de manière légère des prostitués... Dommage cela donne un goût amer à la lecture et ne pousse pas à approfondir une autrice possédant certes talent mais qui ne luse pas à bon escient.
Le Dernier envol du Papillon reste une lecture de qualité servie par un dessin réussi mais qui peine de par un manque de profondeur scénaristique dommageable..